« puisque ça lui manque »

11 août 2016


Mardi soir, je suis au jardin et y termine la lecture de Mémoires sans mémoire de Jacques-Henri Lartigue (Robert Laffont) qui, en fait, est son journal de jeunesse. Le futur photographe y raconte ses amourettes de privilégié. C’est agréable à lire mais ne méritera pas de rester dans ma mémoire.
Le soleil descendant me chauffe encore un peu. La pelouse est tondue de la veille. Les plantations ont subi une coupe sévère qui s’apparente plus au débroussaillage qu’à une réelle taille. Les fleurs ont également un peu souffert. Quant aux mauvaises herbes (comme on dit), elles continuent à prospérer. De temps à autre, je salue une voisine ou un voisin rentrant d’une journée de labeur. La pianiste ne se fait malheureusement pas entendre.
La porte d’entrée s’ouvre une nouvelle fois.
« Wouf wouf wouf », fait l’invitée du soir de la secrétaire des voisines à chiens lorsqu’elle passe devant ma porte.
-Je fais le chien puisque ça lui manque,  explique-t-elle à celle qui l’attend.
Si son intelligence est remarquable, sa vue est basse et l’empêche de m’apercevoir lisant sur le banc.