Danse ce mardi soir à l’Opéra de Rouen avec Yatra d’Andrés Marín et Kader Attou, je suis au bout de rangée en corbeille.
-Vous savez où vous êtes ?, demande une placeuse à un arrivant.
-Je suis mon épouse, lui répond-il.
C’est la meilleure façon de ne pas se perdre.
Derrière moi, on étudie le livret programme :
-La musique risque d’être curieuse, entends-je.
La largeur de vue d’une grande partie du public de l’honorable maison n’est plus à démontrer.
Les musiciens de l’Ensemble Divana, venus du Rajasthan et adeptes du qawwali, sont assis en tailleur en fond de scène. Leur musique est à mon goût. Le chant de leur meneur, Anwar Khan Manghanyiar, me rappelle celui de Nusrat Fateh Ali Kahn mais ne l’égale pas (Nusrat est irremplaçable).
Andrés Marín est le danseur de flamenco type : un coq dressé sur ses ergots. Sa rencontre avec les deux hip-hopeurs, qui ont du mal à exister près à lui, se déroule essentiellement sur le thème de l’affrontement, comme on pouvait le craindre.
Le conflit est également de mise lorsque Gazi Khan Barna, le joueur de kartâl (les castagnettes indiennes), se lève et fait face à Andrés Marín. Ce dernier (qui ne peut être que le premier) tente même de combattre Anwar Khan Manghanyiar de la voix.
Kader Attou a fait de ce macho à claquettes un énervant présomptueux. La musique est là pour me faire quand même passer une bonne soirée.
-Inattendu mais extraordinaire, claironne la dame assise devant moi à l’issue. C’est très exagéré.
*
Mettre ensemble sur une scène des hip-hopeurs, un danseur de flamenco et des musiciens venus d’Inde, le genre d’idée que l’on a quand on n’a plus d’idée.
-Vous savez où vous êtes ?, demande une placeuse à un arrivant.
-Je suis mon épouse, lui répond-il.
C’est la meilleure façon de ne pas se perdre.
Derrière moi, on étudie le livret programme :
-La musique risque d’être curieuse, entends-je.
La largeur de vue d’une grande partie du public de l’honorable maison n’est plus à démontrer.
Les musiciens de l’Ensemble Divana, venus du Rajasthan et adeptes du qawwali, sont assis en tailleur en fond de scène. Leur musique est à mon goût. Le chant de leur meneur, Anwar Khan Manghanyiar, me rappelle celui de Nusrat Fateh Ali Kahn mais ne l’égale pas (Nusrat est irremplaçable).
Andrés Marín est le danseur de flamenco type : un coq dressé sur ses ergots. Sa rencontre avec les deux hip-hopeurs, qui ont du mal à exister près à lui, se déroule essentiellement sur le thème de l’affrontement, comme on pouvait le craindre.
Le conflit est également de mise lorsque Gazi Khan Barna, le joueur de kartâl (les castagnettes indiennes), se lève et fait face à Andrés Marín. Ce dernier (qui ne peut être que le premier) tente même de combattre Anwar Khan Manghanyiar de la voix.
Kader Attou a fait de ce macho à claquettes un énervant présomptueux. La musique est là pour me faire quand même passer une bonne soirée.
-Inattendu mais extraordinaire, claironne la dame assise devant moi à l’issue. C’est très exagéré.
*
Mettre ensemble sur une scène des hip-hopeurs, un danseur de flamenco et des musiciens venus d’Inde, le genre d’idée que l’on a quand on n’a plus d’idée.