Il fait encore à moitié nuit quand je passe la Seine pour rejoindre pédestrement la Clinique Mathilde où j’ai rendez-vous à neuf heures pour mon bilan annuel d’ophtalmologie.
Cela se passe au deuxième étage, au bout du couloir et, j’en suis prévenu, le boss sera remplacé par un confrère à qui j’ai déjà eu affaire.
La secrétaire m’invite à patienter en salle d’attente. S’y trouvent déjà de vieux couples de mirauds ainsi qu’une femme et ses deux filles à lunettes qui seront en retard à l’école.
Avec à peine un quart d’heure de retard, mon nom est appelé par l’une des orthoptistes pour une batterie d’examens. Une nouvelle qui, contrairement à l’habituelle, est aimable et patiente. Avant de me renvoyer en salle d’attente, elle me met dans les yeux des gouttes qui font voir la vie en flou.
Un peu plus tard c’est l’ophtalmologue qui appelle mon nom. Il me colle une lumière vive dans les yeux pour un ultime examen. Peu de changement par rapport à l’an dernier, tension oculaire toujours dans la norme grâce aux gouttes que je me mets tous les matins et tous les soirs, vue inchangée, cataracte toujours légère. Cependant il me dit qu’il faudrait que je fasse un examen de champ visuel pour savoir où on en est avec le glaucome.
C’est le résultat de cet examen qui avait alerté mon ancienne ophtalmologue qui exerce en ville. Elle m’avait envoyé ici, dans cette usine où l’on ferait mieux qu’elle. Et là, bizarrement, depuis que j’y viens, on ne m’a fait faire jusqu’à ce jour aucun champ visuel. Un examen que par ailleurs je déteste.
La secrétaire me donne donc un rendez-vous pour janvier et me dit qu’ensuite je verrai le boss. Comme il doit faire tourner l’usine, je crains qu’il ne me parle de soins plus rentables qu’une simple visite, ainsi qu’il l’avait fait la seule fois où j’ai eu affaire à lui, il y a déjà plusieurs années.
Il est dix heures quand je prends le chemin du retour. Plusieurs fois je vérifie que j’ai mes lunettes sur le nez, tellement ma vision est brouillée.
Cela se passe au deuxième étage, au bout du couloir et, j’en suis prévenu, le boss sera remplacé par un confrère à qui j’ai déjà eu affaire.
La secrétaire m’invite à patienter en salle d’attente. S’y trouvent déjà de vieux couples de mirauds ainsi qu’une femme et ses deux filles à lunettes qui seront en retard à l’école.
Avec à peine un quart d’heure de retard, mon nom est appelé par l’une des orthoptistes pour une batterie d’examens. Une nouvelle qui, contrairement à l’habituelle, est aimable et patiente. Avant de me renvoyer en salle d’attente, elle me met dans les yeux des gouttes qui font voir la vie en flou.
Un peu plus tard c’est l’ophtalmologue qui appelle mon nom. Il me colle une lumière vive dans les yeux pour un ultime examen. Peu de changement par rapport à l’an dernier, tension oculaire toujours dans la norme grâce aux gouttes que je me mets tous les matins et tous les soirs, vue inchangée, cataracte toujours légère. Cependant il me dit qu’il faudrait que je fasse un examen de champ visuel pour savoir où on en est avec le glaucome.
C’est le résultat de cet examen qui avait alerté mon ancienne ophtalmologue qui exerce en ville. Elle m’avait envoyé ici, dans cette usine où l’on ferait mieux qu’elle. Et là, bizarrement, depuis que j’y viens, on ne m’a fait faire jusqu’à ce jour aucun champ visuel. Un examen que par ailleurs je déteste.
La secrétaire me donne donc un rendez-vous pour janvier et me dit qu’ensuite je verrai le boss. Comme il doit faire tourner l’usine, je crains qu’il ne me parle de soins plus rentables qu’une simple visite, ainsi qu’il l’avait fait la seule fois où j’ai eu affaire à lui, il y a déjà plusieurs années.
Il est dix heures quand je prends le chemin du retour. Plusieurs fois je vérifie que j’ai mes lunettes sur le nez, tellement ma vision est brouillée.