La porte de la Galerie du Pôle Image est ouverte avant l’heure officielle du vernissage de l’exposition London Chronicles de Stephen Gill, ce jeudi soir. Je peux donc découvrir tranquillement ce photographe anglais qui semble être deux, tant les séries de veine réaliste, montrant des pigeons sous des ponts de chemin de fer ou des pierres ayant été lancées sur des policiers ou des arrières de panneaux publicitaires, jurent avec d’autres, de veine fantastique qui sont le résultat de divers traficotages de la pellicule. Si les premières m’intéressent un peu, les autres non, qui me rappellent les fâcheux délires du psychédélisme. Finalement, la seule série qui me plaît est celle montrant des couples s’embrassant goulûment lors de leur mariage, mais elle n’est pas de Stephen Gill. C’est un choix fait par lui dans un lot de neuf mille négatifs qu’il a acheté via eBay.
Ce n’est pas la foule des grands jours (comme on dit). Une femme me demande si je suis le photographe et il me faut la décevoir.
*
Des livres de l’artiste sont montrés sous deux vitrines, qu’il publie lui-même. Dans le domaine de la littérature, cela s’appelle le compte d’auteur et est très mal vu.
*
Comme le foute, les séries se sont emparées en quelques années de la plupart des cerveaux. Ainsi dans Les nouveaux chemins de la connaissance de France Culture, Adèle Van Reeth s’interroge toute la semaine : « Les séries nous rendent-elles meilleurs ? ».
Risquer de devenu meilleur ? Une raison de plus pour ne pas les regarder.
*
Ce jeudi après-midi, alors que je suis installé en terrasse à L’Interlude, passe une ancienne voisine qui vient me dire bonjour et me demande ce que je lis.
-Matzneff, lui dis-je.
-Ah, Matzneff, il est un peu malsain, non ?
-Oui, j’aime bien les gens malsains.
-Alors je m’en vais, me dit-elle, mais elle reste. Elle me raconte ses sempiternelles difficultés pour louer son grand appartement, me demande des conseils, comme si en plus d’avoir de mauvaises lectures j’avais des compétences dans le domaine de l’immobilier.
Ce n’est pas la foule des grands jours (comme on dit). Une femme me demande si je suis le photographe et il me faut la décevoir.
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Des livres de l’artiste sont montrés sous deux vitrines, qu’il publie lui-même. Dans le domaine de la littérature, cela s’appelle le compte d’auteur et est très mal vu.
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Comme le foute, les séries se sont emparées en quelques années de la plupart des cerveaux. Ainsi dans Les nouveaux chemins de la connaissance de France Culture, Adèle Van Reeth s’interroge toute la semaine : « Les séries nous rendent-elles meilleurs ? ».
Risquer de devenu meilleur ? Une raison de plus pour ne pas les regarder.
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Ce jeudi après-midi, alors que je suis installé en terrasse à L’Interlude, passe une ancienne voisine qui vient me dire bonjour et me demande ce que je lis.
-Matzneff, lui dis-je.
-Ah, Matzneff, il est un peu malsain, non ?
-Oui, j’aime bien les gens malsains.
-Alors je m’en vais, me dit-elle, mais elle reste. Elle me raconte ses sempiternelles difficultés pour louer son grand appartement, me demande des conseils, comme si en plus d’avoir de mauvaises lectures j’avais des compétences dans le domaine de l’immobilier.