Veille de premier anniversaire

6 janvier 2016


Il y a un an et un jour, un mercredi donc, je passais place de la Bastille quand j’ai appris que venait d’avoir lieu l’attaque contre Charlie Hebdo juste à côté. Cinq minutes plus tard, je me trouvais au carrefour de la rue du Chemin-Vert et du boulevard Richard-Lenoir et je n’ai pas besoin de relire le texte écrit à mon retour à Rouen pour me souvenir du lieu en détail, de ce que faisaient et disaient les policiers, infirmiers, journalistes et habitants du quartier, tout cela est gravé en moi de façon indélébile.
Ce que j’ai ressenti alors est toujours ce que je ressens. Rien n’est pardonné. Rien ne sera jamais pardonné.
Voici venu le temps fâcheux des Légions d’Honneur à qui n’en aurait pas eu envie, des plaques dévoilées, des discours politiciens, des gerbes, de la Marseillaise, de la chansonnette de Johnny Hallyday.
Cela alors que perdure l’interdiction de caricaturer celui qu’ils appellent le prophète, pas seulement de le caricaturer, mais de le dessiner, car dans ce domaine en France ce n’est pas la loi républicaine qui s’applique mais la loi islamique. Comme partout ailleurs dans le monde.