Une nouvelle (et dernière ?) carte d’identité (quatre)

27 avril 2024


Ce vendredi matin, la première chose qui me met dehors, après les courses, c’est d’aller à la Mairie de Rouen chercher ma nouvelle carte d’identité. Un numéro d’attente m’est remis à l’accueil.
Comme le guichet de retrait rapide est fermé, j’attends un peu plus longtemps que mon numéro s’affiche à l’un des guichets ordinaires. Une fonctionnaire territoriale souriante me reçoit. Elle va voir si c’est arrivé.
Cette fois, c’est bon. Elle récupère ma carte actuelle, me demande de vérifier les informations sur la nouvelle, me la redemande car il y a encore un papier à signer et il faut surtout reprendre mes empreintes digitales pour s’assurer que je suis bien moi.
Avec ma nouvelle carte, l’aimable dame me remet mon dossier de demande, que j’en garde ce qui m’intéresse et que je détruise bien le reste pour éviter l’usurpation d’identité. « Elle est valable dix ans », me dit-elle.
Je ne sais pas si ce sera la dernière.
Elle est si petite que le risque de perte est accru. Il y a aussi la possibilité du vol. En excluant ces deux éventualités qui m’obligeraient à en refaire une, serais-je encore vivant dans dix ans ?
Quand je ne serai plus assez valide pour vivre la vie que je mène avec escapades de courte et moyenne durée, je ne la prolongerai pas. Je ne suis pas de ceux qui préfèrent la quantité à la qualité.
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Ensuite, chez Axel Télécom, rue de la Rép, pour y retirer un livre commandé à un particulier via Rakuten Ode à la ligne 29 des autobus parisiens de Jacques Roubaud, un ouvrage dont j’ai appris l’existence par hasard sur les internets.
Fidèle usager de cette ligne de bus, je ne pouvais pas continuer à vivre sans. Je l’ai acheté au prix curieux d’un euro cinquante-huit à quoi il a fallu ajouter trois euros de port.
C’est un bel objet et pour cause. Les Editions Attila en avaient confié la réalisation à des étudiant(e)s en typographie de l’Ecole Estienne. Il a été publié en deux mille douze avec six couvertures différentes. La mienne est à base de tickets de bus de différentes époques.
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Retrouvailles avec les groupes de touristes cornaqués par des guides à drapeau dans la ruelle. L’une à son troupeau, me voyant rentrer de la boulangerie,: « Oh ! Look at this man with a French baguette ! ».