Alors que je passe quasiment tous les jours devant, ce n’est qu’en cette fin d’août que je pousse pour la première fois la porte de la librairie d’occasion Rollon ouverte depuis avril dernier rue de la Croix-de-Fer. L’intérieur en est plus intéressant que la vitrine. On y voit un mur de bédés quasiment neuves, passion d’un des deux bouquinistes associés, et selon l’intérêt de son binôme, qui tient la boutique, des ouvrages consacrés aux sciences humaines, à la littérature et à l’histoire (dont un rayonnage sur les Vikings).
Je n’y trouve rien à acheter mais j’y repasse ce lundi après-midi afin d’y vendre un lot de classiques en poche qui me sont achetés cinquante centimes pièce.
-Il faut que je prenne ma calculette, me dit le libraire quand il s’agit de faire le total.
Je le lui donne avant qu’il la mette en marche. « Il suffit de diviser le nombre de livres par deux », lui dis-je. Il me répond qu’il est un littéraire.
Je repasserai par cette boutique dont je déplore cependant le nom (Rollon, ce pillard incendiaire assassin violeur). Il aurait été préférable de l’appeler Librairie de la Croix de Fer. Cela aurait permis de la situer et lui aurait donc donné davantage de chance de durer.
*
Autre librairie d’occasion ouverte il y a quelque temps à Rouen : la bizarrement nommée Bourse aux Livres, rue Grand-Pont. Sur sa vitrine : « Location et achat de livres d’occasion ». Cette tentative de remettre en vogue la location de livres a échoué. La bouquinerie n’aura pas duré suffisamment de temps pour que j’y entre. Sur sa vitrine : « A louer ».
*
Autre échec commercial, dans un autre domaine : L’Echoppe Normande, rue Saint-Romain, épicerie spécialisée dans les produits régionaux, dont le Meuh Cola. Son gérant avait dû tabler sur le passage des touristes mais comme ceux-ci sont essentiellement inclus dans les troupeaux cornaqués par les guides de l’Office de Tourisme et qu’ils n’ont pas la possibilité de s’arrêter pour acheter quoi que ce soit, l’espoir a été déçu. Cette épicerie faisait aussi Point Relais pour les colis, ce qui n’est jamais bon signe.
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A propos du tourisme de troupeau, deux extraits de l’article publié le vingt et un août par 76actu et titré « Combien rapporte le juteux business des croisiéristes » :
« Ce qui est rassurant avec les touristes en croisière, c’est qu’on sait qu’ils sont là. « On les repère facilement en ville », reconnaît Matthieu de Montchalin, président des Vitrines de Rouen (Seine-Maritime). »
« Il va falloir s’habituer à ces groupes plus ou moins conséquents, parce que les responsables du tourisme en Normandie n’ont pas l’intention de lâcher le filon. « Nous faisons énormément de promotion depuis trois ans, avec un cabinet conseil », confie l’Office de Tourisme de Rouen. »
Matthieu de Montchalin est par ailleurs le directeur de la librairie rouennaise L’Armitière et l’ancien président du Syndicat de la Librairie Française, ce qui n’est pas forcément rassurant.
Je n’y trouve rien à acheter mais j’y repasse ce lundi après-midi afin d’y vendre un lot de classiques en poche qui me sont achetés cinquante centimes pièce.
-Il faut que je prenne ma calculette, me dit le libraire quand il s’agit de faire le total.
Je le lui donne avant qu’il la mette en marche. « Il suffit de diviser le nombre de livres par deux », lui dis-je. Il me répond qu’il est un littéraire.
Je repasserai par cette boutique dont je déplore cependant le nom (Rollon, ce pillard incendiaire assassin violeur). Il aurait été préférable de l’appeler Librairie de la Croix de Fer. Cela aurait permis de la situer et lui aurait donc donné davantage de chance de durer.
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Autre librairie d’occasion ouverte il y a quelque temps à Rouen : la bizarrement nommée Bourse aux Livres, rue Grand-Pont. Sur sa vitrine : « Location et achat de livres d’occasion ». Cette tentative de remettre en vogue la location de livres a échoué. La bouquinerie n’aura pas duré suffisamment de temps pour que j’y entre. Sur sa vitrine : « A louer ».
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Autre échec commercial, dans un autre domaine : L’Echoppe Normande, rue Saint-Romain, épicerie spécialisée dans les produits régionaux, dont le Meuh Cola. Son gérant avait dû tabler sur le passage des touristes mais comme ceux-ci sont essentiellement inclus dans les troupeaux cornaqués par les guides de l’Office de Tourisme et qu’ils n’ont pas la possibilité de s’arrêter pour acheter quoi que ce soit, l’espoir a été déçu. Cette épicerie faisait aussi Point Relais pour les colis, ce qui n’est jamais bon signe.
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A propos du tourisme de troupeau, deux extraits de l’article publié le vingt et un août par 76actu et titré « Combien rapporte le juteux business des croisiéristes » :
« Ce qui est rassurant avec les touristes en croisière, c’est qu’on sait qu’ils sont là. « On les repère facilement en ville », reconnaît Matthieu de Montchalin, président des Vitrines de Rouen (Seine-Maritime). »
« Il va falloir s’habituer à ces groupes plus ou moins conséquents, parce que les responsables du tourisme en Normandie n’ont pas l’intention de lâcher le filon. « Nous faisons énormément de promotion depuis trois ans, avec un cabinet conseil », confie l’Office de Tourisme de Rouen. »
Matthieu de Montchalin est par ailleurs le directeur de la librairie rouennaise L’Armitière et l’ancien président du Syndicat de la Librairie Française, ce qui n’est pas forcément rassurant.