A midi pile, je suis au restaurant Chez Vigouroux. Dans la formule entrée plat, je choisis le potage de carottes et la cuisse de canard à l’orange pommes grenaille. Tout cela fort bon et mangé avec en fond sonore une musique classique passe-partout.
Mes treize euros cinquante payés, je rejoins le Book-Off de Saint-Martin. Au sous-sol je trouve à un euro George Sand et Solange, mère et fille (avec des lettres de cette dernière) de Bernadette Chovelon (Christian Pirot), Autobiographie (en vers) de William Cliff (La Petite Vermillon) et Albert Londres en terre d’ébène (avec les photos de nus aujourd’hui décriées prises par ce dernier) de Didier Folléas (Arléa).
Un peu plus tard, après avoir croisé un convoi de véhicules blancs de la Police fonçant vers un supposé désordre dans la manifestation du jour qui va d’Invalides à Place d’Italie, j’arrive au Book-Off de Quatre Septembre. Le Déplaisant est là. Comme il bricole dans les rayonnages, j’obtiens de l’employée aux yeux très maquillés la permission de poser mon sac derrière. Encore une fois j’ai peu de réussite dans cette troisième boutique, n’évitant d’être bredouille que grâce à Suicide d’artiste de Ben Vautier (L’esprit du temps).
Après avoir donné mon euro, je récupère mon sac, déplacé par le Déplaisant, puis rejoins Saint-Lazare. Le seize heures quarante est à quai. J’y trouve une place sans voisinage immédiat et y termine ma lecture du jour : Sous le viaduc de Leïla Sebbar, journal d’observation de la vie de son quartier entre deux mille dix et treize, essentiellement celle d’un couple sans abri (c’est sous-titré Une histoire d’amour) boulevard Blanqui, là où étaient les locaux du Monde. Une narration sans affect, purement descriptive, c’est ce qui fait pour moi son intérêt.
*
Sous le viaduc de Leïla Sebbar a été publié en deux mille dix-huit chez Bleu autour. Je ne saurai jamais qui est le Philippe qui s’est débarrassé de l’exemplaire que l’auteure lui avait signé, trouvé par moi chez Book-Off à un euro.
Dix septembre deux mille onze :
Vide-grenier sous le viaduc.
Plus de matelas pour Elle et Lui.
La foule monte et descend, reniflant les vieilleries des voisins voisines comme les chiens reniflent le cul des bêtes de leur espèce.
Mes treize euros cinquante payés, je rejoins le Book-Off de Saint-Martin. Au sous-sol je trouve à un euro George Sand et Solange, mère et fille (avec des lettres de cette dernière) de Bernadette Chovelon (Christian Pirot), Autobiographie (en vers) de William Cliff (La Petite Vermillon) et Albert Londres en terre d’ébène (avec les photos de nus aujourd’hui décriées prises par ce dernier) de Didier Folléas (Arléa).
Un peu plus tard, après avoir croisé un convoi de véhicules blancs de la Police fonçant vers un supposé désordre dans la manifestation du jour qui va d’Invalides à Place d’Italie, j’arrive au Book-Off de Quatre Septembre. Le Déplaisant est là. Comme il bricole dans les rayonnages, j’obtiens de l’employée aux yeux très maquillés la permission de poser mon sac derrière. Encore une fois j’ai peu de réussite dans cette troisième boutique, n’évitant d’être bredouille que grâce à Suicide d’artiste de Ben Vautier (L’esprit du temps).
Après avoir donné mon euro, je récupère mon sac, déplacé par le Déplaisant, puis rejoins Saint-Lazare. Le seize heures quarante est à quai. J’y trouve une place sans voisinage immédiat et y termine ma lecture du jour : Sous le viaduc de Leïla Sebbar, journal d’observation de la vie de son quartier entre deux mille dix et treize, essentiellement celle d’un couple sans abri (c’est sous-titré Une histoire d’amour) boulevard Blanqui, là où étaient les locaux du Monde. Une narration sans affect, purement descriptive, c’est ce qui fait pour moi son intérêt.
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Sous le viaduc de Leïla Sebbar a été publié en deux mille dix-huit chez Bleu autour. Je ne saurai jamais qui est le Philippe qui s’est débarrassé de l’exemplaire que l’auteure lui avait signé, trouvé par moi chez Book-Off à un euro.
Dix septembre deux mille onze :
Vide-grenier sous le viaduc.
Plus de matelas pour Elle et Lui.
La foule monte et descend, reniflant les vieilleries des voisins voisines comme les chiens reniflent le cul des bêtes de leur espèce.