Le repas terminé, ne souffrant pas trop du pied, je remonte le rue du Faubourg Saint-Antoine jusqu’au Mona Lisait, un effort dont j’aurais pu me passer tant est décevant le choix de livres à l’étage au rayon Littérature.
Par le métro Huit, je rejoins la station Opéra et marche jusqu’à Quatre Septembre. Après un café à emporter au Bistrot d’Edmond (un euro vingt alors qu’il y a deux semaines on me l’a fait à un euro trente), j’entre chez Book-Off et y dépense un euro pour Soumission de Michel Houellebecq dans l’édition Flammarion. Il m’aura fallu attendre longtemps avant de trouver à ce prix ce livre pour lequel je ne voulais pas mettre davantage.
Le métro Trois me ramène à Saint-Lazare. Je dois me contenter de la terrasse de L’Atlantique et de son café à deux euros quatre-vingt-dix pour terminer Syllogismes de l’amertume en attendant le train de dix-sept heures trente-deux pour lequel j’ai un billet à dix euros dix. Quel pleurnicheur ce Cioran et comme il est soûlant à revenir sans cesse au nommé Dieu alors qu’il dit ne pas y croire. C’est dans ce livre que l’on trouve le célèbre Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n’être pas mort sur un canapé. Je note ceci qui me fait sourire : Cette espèce de malaise lorsqu’on essaie d’imaginer la vie quotidienne des grands esprits… Vers deux heures de l’après-midi, que pouvait bien faire Socrate ?
Dans la voiture Quinze, où j’ai place réservée, se trouvent un trentenaire italien au physique de gendre idéal, son père et sa mère (« Mamma ! »). Avoir trente-cinq ans et voyager avec ses parents. Il mange des chips et boit du coca. Le chef de bord nous annonce un ralentissement dû à la présence de personnes sur les voies à Villennes-sur-Seine. Ce n’est pas la première fois. La jeunesse du coin doit particulièrement s’ennuyer.
A l’arrivée à Rouen, il me reste à marcher jusqu’à chez moi. Pour éviter les pavés qui font souffrir mon pied, je passe par la rue des Fossés Louis le Huitième. Habituellement déserte, elle est ce soir encombrée par un grumeau cent pour cent masculin, une trentaine de jeunes et laids qui stagnent sans masques devant le Quartier Général des Avenjoueurs. Je les contourne prudemment.
Par le métro Huit, je rejoins la station Opéra et marche jusqu’à Quatre Septembre. Après un café à emporter au Bistrot d’Edmond (un euro vingt alors qu’il y a deux semaines on me l’a fait à un euro trente), j’entre chez Book-Off et y dépense un euro pour Soumission de Michel Houellebecq dans l’édition Flammarion. Il m’aura fallu attendre longtemps avant de trouver à ce prix ce livre pour lequel je ne voulais pas mettre davantage.
Le métro Trois me ramène à Saint-Lazare. Je dois me contenter de la terrasse de L’Atlantique et de son café à deux euros quatre-vingt-dix pour terminer Syllogismes de l’amertume en attendant le train de dix-sept heures trente-deux pour lequel j’ai un billet à dix euros dix. Quel pleurnicheur ce Cioran et comme il est soûlant à revenir sans cesse au nommé Dieu alors qu’il dit ne pas y croire. C’est dans ce livre que l’on trouve le célèbre Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n’être pas mort sur un canapé. Je note ceci qui me fait sourire : Cette espèce de malaise lorsqu’on essaie d’imaginer la vie quotidienne des grands esprits… Vers deux heures de l’après-midi, que pouvait bien faire Socrate ?
Dans la voiture Quinze, où j’ai place réservée, se trouvent un trentenaire italien au physique de gendre idéal, son père et sa mère (« Mamma ! »). Avoir trente-cinq ans et voyager avec ses parents. Il mange des chips et boit du coca. Le chef de bord nous annonce un ralentissement dû à la présence de personnes sur les voies à Villennes-sur-Seine. Ce n’est pas la première fois. La jeunesse du coin doit particulièrement s’ennuyer.
A l’arrivée à Rouen, il me reste à marcher jusqu’à chez moi. Pour éviter les pavés qui font souffrir mon pied, je passe par la rue des Fossés Louis le Huitième. Habituellement déserte, elle est ce soir encombrée par un grumeau cent pour cent masculin, une trentaine de jeunes et laids qui stagnent sans masques devant le Quartier Général des Avenjoueurs. Je les contourne prudemment.