Trois vide greniers : Gaillon, Saint-Etienne-du-Vauvray, Rouen

13 avril 2015


Ce dimanche, le jour à peine levé, j’entre pédestrement dans l’île Lacroix. Un jeune homme barbu court après moi et me demande si j’y habite. Non, pourquoi ? Il a perdu son furet et un ami lui a dit en avoir vu un ici. Retrouver sur une île aussi grande l’animal dont on a fait une chanson obscène pour enfants n’entravant pas la contrepèterie ne va pas être simple. Je lui souhaite bonne chance et retrouve ma voiture, direction le vide grenier de Gaillon.
Je me gare à l’entrée, parcours par deux fois la rue principale pentue et les places attenantes sans y trouver le moindre livre à mon goût, ne dépensant mon argent que pour du ruban adhésif et des confitures.
Sur la route du retour je fais un crochet par Saint-Etienne-du-Vauvray. Une habitante m’indique où trouver le vide grenier inédit qui s’y tient sur les hauteurs dans un récent quartier pavillonnaire. De jeunes couples avec enfants ont déballé devant la maison dont ils viennent de devenir propriétaire au milieu de pas grand-chose dans un village sans commerçants. On trouve donc là des jouets et de la layette.
Rentré à Rouen, je vais profiter du soleil à la terrasse du Son du Cor où je suis entouré de trentenaires « retour du marché » venus faire là leur bronche dominical. Il est réjouissant de voir ces jeunes gens, dont beaucoup votent écolo, dévorer saucissons, pâtés et fruits d’importation en discutant de sujets sans intérêt (séries, foute, etc.).
On bronche aussi à l’Ubi dont c’est le premier anniversaire, ou plutôt devant l’Ubi. Les tables ont été sorties sur le trottoir de la rue Alsace-Lorraine entre vitrine et voie de bus Teor. Le coup de soleil est assuré et l’ambiance mise par un accordéon roumain. La fête ouverte à tous n’a pas attiré foule.
Ne m’y arrêtant pas, je vais faire le tour du vide grenier qui se tient sur et autour de la place Lelieur, pas loin de la Cathédrale. Je n’y trouve rien pour moi, hormis un livre que le vendeur peu sympathique prétend me vendre à un prix que je n’ai pas envie d’accepter. Je le lui laisse, histoire de lui rappeler que c’est l’acheteur qui a le pouvoir.
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L’argument massue des jeunes parents broncheurs du Son du Cor à leurs moutard(e)s qui s’impatientent : « Cet après-midi, on va aller au parc ». Le parc, ce doit être le jardin de l’Hôtel de Ville. Le sous-entendu : Si tu continues à nous casser les pieds, on n’ira pas au parc.
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Rouen, rue de la République. Femme portant fièrement sur son ventre un dossier sur lequel est écrit : Félicitation vous êtes enceinte.