Tandis que passe la tempête Darragh

9 décembre 2024


Une tempêta nommée Darragh (prénom féminin d’origine irlandaise) me dissuade ce samedi matin de prendre un bus Teor Trois vers le désherbage de la Médiathèque de Canteleu que m’avait signalé un de ma connaissance.
Je rejoins quand même à pied la Gare du Rouen afin d’imprimer mes billets aller et retour de mercredi prochain. Sur le parvis deux filles à valises ne savent que faire. Elle viennent d’apprendre qu’à cause de cette tempête aucun train normand ne circule ce ouiquennede. L’information est pourtant bien passée si j’en juge par le vide à l’intérieur où un automate accepte facilement ma requête.
Le reste de la journée est ponctué de courtes averses sur fond de bourrasques. J’en consacre une partie à inventorier mes achats de livres des derniers mois, les pas encore lus, trouvant dans le nombre trois ouvrages achetés deux fois, en toute ignorance.
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Rue Saint-Nicolas l’autre jour, tôt le matin, deux trentenaires en pleine engueulade, des néo barbus bien habillés. L’un : « Je vais t’en mettre une. » L’autre « Vas-y, j’suis chaud. » Ils ne passent pas à l’acte mais continuent à s’invectiver tandis que je m’éloigne.
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Autres scènes de rue rouennaises.
Un homme à un autre au Socrate : « Il s’occupait de la cuisine et un peu de la cuisinière. »
Une lycéenne à ses copines devant le Lycée Camille Saint-Saëns : « J’y suis allée, ça pue le poisson, ça sent la chatte. »
Rue de l’Hôpital, un garçon qui vient de se faire larguer par sa copine : « Elle a mis toutes mes affaires dans des sacs, c’est tout juste si elle n’a pas récupéré mes poils du cul. »
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« Le monde semble devenir un peu fou. » C’est Donald Trump qui le dit alors ce doit être vrai.