Tandis que la grève agonise

16 janvier 2020


Ecouter France Culture ces derniers temps, c’est comme faire un exercice à trous à l’école, sauf que les trous sont bouchés par les titres de la plaie liste, parfois pour seulement deux minutes. Cette grève contre la diminution du budget et du personnel hoquette. Cela a pour effet de me rendre distrait. Quand se fait à nouveau entendre la voix d’un présentateur, j’ai du mal à l’écouter. Qui était l’invité de Guillaume Erner ce mardi matin ? De quoi ont-ils parlé ? A midi, je ne le sais plus.
La grève contre la réforme des retraites ne va pas mieux. Je ne lui en donne plus pour longtemps. L’opération âge pivot a eu pour effet de tuer tout espoir de retrait, lequel, dès la deuxième semaine du mouvement, quand le nombre de manifestants a commencé à décroître, était déjà mince.
Ce mardi, entendant le bruit des pétards des manifestants passant rue de la République, je les suppose peu nombreux. Demain mercredi il est prévu un rassemblement à la gare de Sotteville dès cinq heures du matin. Cela sent le blocage et m’inquiète pour mon aller à Paris. Lequel, pour la première fois depuis le début du mouvement, se fera avec le train que j’ai choisi il y a un mois, tout comme le retour.
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« Sans blocages, la grève n’est rien », est-il écrit en rouge sur le mur de la Poste rue de la Jeanne. Si je suis bien renseigné, c’est un professeur des écoles qui est l’auteur de cet aveu de faiblesse. Après un passage en garde à vue, il est retourné écrire sur son tableau noir.