Souvenirs de lecture de Lettres d’amour de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais et Amélie Houret de La Morinaie

13 février 2024


Autre correspondance de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais lue il y a un certain temps, celle qu’il entretint dix ans après la précédente avec Amélie Houret de La Morinaie. Elle a été publiée sous le titre Lettres d’amour. Des lettres d’elle à lui, je n’ai rien retenu, de celles de lui à elle, ces extraits :
Pierre à Amélie, mercredi vingt-quatre octobre mil sept cent quatre-vingt-sept. Vous me troublez, vous me suivez et vous m’empêchez de dormir ; j’ai des agitations tout à fait déplacées ; je sens le feu de votre haleine ; je voudrais, dans ma déraison, pétrirent vos lèvres de mes lèvres pendant au moins une heure entière ; je voudrais que ma main brûlante pût vous parcourir lentement depuis les pieds jusqu’à la tête.
Pierre à Amélie, un jeudi soir de mil sept cent quatre-vingt-huit. Les bonnes qualités que je lui trouvais me la firent garder près de moi. J’en ai fait ma ménagère. Je n’ai point voulu m’asservir, j’ai mis ma liberté à côté de la sienne. Sois tranquille, ma beauté, l’âme de mon âme, il y a sept ans que ma ménagère n’est plus ma femme.
Pierre à Amélie, un vendredi matin de mil sept cent quatre-vingt-huit. J’étais jeune, j’étais beau, j’avais des talents, tout cela est fini. Comme vous dites, mon amie, votre âge, le mien ; vos beautés, ma décrépitude.
Pierre à Amélie, un mardi matin de mil sept cent quatre-vingt-huit. Ne regrette plus tes vingt ans, tu vaux mieux que tu ne valais lorsque tu te croyais parfaite. Ta figure est toujours angélique, ton corps fait à plaisir et ton âme bien instruite, et dans sa noble maturité, la belle femme de trente ans sensible et spirituelle est le chef-d’œuvre de la nature.   
Pierre à Amélie, deux octobre mil sept cent quatre-vingt-dix-huit. Encore aujourd’hui, je te fuirais à mille lieues, si je pouvais te soupçonner de te laisser sucer le con, lécher le cul par un autre homme que par moi ! (…) J’ai sucé ta bouche rosée. J’ai dévoré le bout de tes tétons. J’ai mis avec délice et mes doigts et ma langue dans ton con imbibé de foutre. J’ai léché le trou de ton cul avec le même plaisir divin que ma langue a cherché la tienne. Quand, pardonnant à ma faiblesse, tu as versé le foutre de l’amour en remuant ton cul chéri sur ma bouche altérée de ce foutre divin, je t’ai laissée faire sur moi tout ce qu’il a plu à la tienne. Ce temps de délire est passé.