Soirée Tango à l’Opéra de Rouen

28 mai 2015


La porte latérale de l’Opéra de Rouen ne semble pas vouloir s’ouvrir ce mardi soir, si j’en juge par l’impossibilité qu’a d’entrer par-là celle qui se trouve devant, la femme au caniche. Elle sonne :
-C’est une dame que vous connaissez bien qui vient vous dire bonjour.
-Euh oui…
-Une dame avec une poussette.
Je ne sais pas la suite, entrant par la porte principale.
Emplir de spectatrices et de spectateurs les trois niveaux de l’Opéra de Rouen pour un concert de musique de chambre, c’est possible quand au programme il y a le tango. Ce pourquoi ma place a rarement été aussi haut perchée, au premier rang du deuxième balcon, au-dessus de projecteurs.
De cette musique je ne suis pas toujours un auditeur comblé, la faute au bandonéon que je supporte mal. Là tout va bien, la formation présente sur scène se compose de deux trompettistes (Franck Paque, Patrice Antonangelo), deux cornistes (Pierre-Olivier Goll, Eric Lemardeley)  et d’une harpiste (Sylvaine Lia-Aragnouet). Le programme va de Carlos Gardel à Astor Piazzolla en passant par des moins connus. Au chant, ce sont les toujours appréciés Majdouline Zerari (mezzo-soprano) et Carlos Natale (ténor).
Ce dernier, né en Argentine, est bien placé pour expliquer les origines et les développements de cette musique et danse.  Il le fait avec humour et l’accent du pays :
-Si vous ne comprenez pas tout ce que je dis, vous pourrez demander une traduction à l’accueil à la fin du concert.
A la fin du concert, il y aura aussi une initiation au tango (dont je m’exempterai) par Florencia Garcia et René Bui, de l’association Tangoémoi. Un avant-goût en est donné sur scène pendant certains morceaux, un tango épuré où l’esthétisme prend le devant sur la sensualité, bien loin de la danse canaille des origines. Nous ne sommes pas dans un bouge mal famé.