Second passage au vide-maison de la rue des Frères-Nicolle

14 mai 2024


Le dimanche, le Son du Cor ouvre à onze heures. Quand je m’y pointe à moins cinq, il y a six personnes déjà là, encore plus en avance que moi. Assez vite, les retours du marché arrivent avec leurs légumes dans un sac et leurs trucs à grignoter avec un verre de vin ou une bière dans un autre.
Ce n’est pas une clientèle que j’aime côtoyer et, comme à midi, toutes les tables sont occupées et que certain(e)s en attendent une debout, je libère la mienne et décide de retourner, à pied cette fois, au vide-maison de la rue des Frères-Nicolle.
Les acquéreurs de cette maison envahie de livres reçoivent de la famille tout en laissant les quelques personnes venues explorer les bibliothèques en désordre aller et venir comme elles l’entendent. La vente publique se termine aujourd’hui mais les propriétaires des livres achetés avec la maison ne semblent pas encore prêts à brader ce qui reste à un bouquiniste. J’entends que la vente va continuer pour les particuliers, sur rendez-vous.
Je fouille une nouvelle fois le rez-de-chaussée et le garage, sélectionnant avec difficulté quelques livres à mettre dans mon sac. Quand j’abandonne, j’en ai pour six euros.
En redescendant vers chez moi, j’observe les nuages qui montent à l’horizon, promesse d’un changement de temps pour bientôt.
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Etrange bibliothèque que celle de ce théosophe dont les livres n’ont pas trouvé d’héritier. Il achetait aussi bien ceux écrits par des universitaires que ceux écrits par des vulgarisateurs plus ou moins sérieux. Certains ouvrages sont en double, et même en triple exemplaire, notamment des Krishnamurti.