Quel froid ce jeudi soir à l’heure où je rejoins l’Opéra de Rouen où est donné un opéra de chambre : Quartett de Luca Francesconi. Le compositeur anglais est également l’auteur du livret. Celui-ci est inspiré du Quartett de Heiner Mûller, lui-même inspiré des Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos. La première a eu lieu il y a exactement six ans à la Scala de Milan. Cette reprise est une coproduction du Royal Opera House Covent Garden, de l’Opéra de Rouen Normandie et du London Sinfonietta. La foule n’est pas au rendez-vous. Tous les sandouiches et parts de couiches du bar ne seront pas vendus.
A vingt heures, les parties orchestre et corbeille de la salle laissent voir des sièges rouges inoccupés. Dans les étages, seule la moitié inférieure du premier balcon est garnie (partiellement) de spectateurs et spectatrices.
Le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil sont des rescapés. Sales et dépenaillés, ils se meuvent dans un décor d’après catastrophe : lambeaux de rideau, sacs poubelles, morceau d’échafaudage. En quoi, Luca Francesconi et le metteur en scène John Fulljames sont fidèles à Heiner Müller qui place en partie l’action de sa pièce dans un bunker d'après la Troisième Guerre Mondiale.
Francesconi est tout aussi fidèle aux changements de sexe des personnages du Quartett du dramaturge allemand : Merteuil se mettant à jouer Valmont, Valmont jouant Madame de Tourvel puis Merteuil jouant Cécile de Volanges.
Des images quasi abstraites sont projetées sur les lambeaux de rideau. Quelques passages chantés enregistrés font état des pensées des personnages. Divers moyens techniques permettent d’amplifier certains sons.
J’aime assez la musique de Luca Francesconi et trouve du talent à Robin Adams (Valmont) et encore plus au parfaitement féminin Adrian Angelico (Merteuil). Cependant, cet opéra de chambre qui ne dure qu’une heure vingt me semble un peu long.
A l’issue, les applaudissements sont mesurés, que se partagent, sur scène, les deux interprètes et le maestro Patrick Davin ainsi que, dans la fosse, les musicien(ne)s de l’Orchestre de l’Opéra. Ils ne durent pas suffisamment longtemps pour que le geste du chef appelant les deux chanteurs à revenir une troisième fois puisse être suivi d’effet.
A vingt heures, les parties orchestre et corbeille de la salle laissent voir des sièges rouges inoccupés. Dans les étages, seule la moitié inférieure du premier balcon est garnie (partiellement) de spectateurs et spectatrices.
Le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil sont des rescapés. Sales et dépenaillés, ils se meuvent dans un décor d’après catastrophe : lambeaux de rideau, sacs poubelles, morceau d’échafaudage. En quoi, Luca Francesconi et le metteur en scène John Fulljames sont fidèles à Heiner Müller qui place en partie l’action de sa pièce dans un bunker d'après la Troisième Guerre Mondiale.
Francesconi est tout aussi fidèle aux changements de sexe des personnages du Quartett du dramaturge allemand : Merteuil se mettant à jouer Valmont, Valmont jouant Madame de Tourvel puis Merteuil jouant Cécile de Volanges.
Des images quasi abstraites sont projetées sur les lambeaux de rideau. Quelques passages chantés enregistrés font état des pensées des personnages. Divers moyens techniques permettent d’amplifier certains sons.
J’aime assez la musique de Luca Francesconi et trouve du talent à Robin Adams (Valmont) et encore plus au parfaitement féminin Adrian Angelico (Merteuil). Cependant, cet opéra de chambre qui ne dure qu’une heure vingt me semble un peu long.
A l’issue, les applaudissements sont mesurés, que se partagent, sur scène, les deux interprètes et le maestro Patrick Davin ainsi que, dans la fosse, les musicien(ne)s de l’Orchestre de l’Opéra. Ils ne durent pas suffisamment longtemps pour que le geste du chef appelant les deux chanteurs à revenir une troisième fois puisse être suivi d’effet.