La tempête Mathis qui soufflait depuis au moins vingt-quatre heures se calme ce samedi matin mais pas la pluie. Le premier jour du traditionnel vide grenier rouennais des Rameaux, rue des Augustins, rue Molière, et alentour, est à l’eau. A l’heure où je devrais y être, je me dirige sous le parapluie vers le Socrate.
Mon café bu, j’y termine ma lecture de Fille de la campagne d’Edna O’Brien. Comme chaque samedi matin se trouve là un trio de retraités plus vieux que moi, un couple d’ex charcutiers et un homme qui fut boulanger. Leur conversation se porte toujours sur autrefois, une époque où c’était plus dur mais bien mieux. J’aime particulièrement les commentaires de l’ex boulanger à la belle voix grave : « Mais oui mais oui mais ouiii ! » « Bien sûr bien sûûûr ! ». Aujourd’hui les rejoint un autre vieux couple, dont l’homme est toujours à l’affût d’une possible blague de cul. Quand tous se lèvent pour partir, l’ex charcutier annonce que cet après-midi il va à un match de foute. Le plaisantin s’adresse à l’ex charcutière : « Demande-lui son ticket quand il rentrera, des fois qu’il serait allé voir une morue où glisser sa sardine. » Un ex poissonnier peut-être.
Comme il ne pleut plus quand j’en sors vers onze heures, je vais voir à quoi ressemble le vide grenier des Rameaux. Dans les rues débarrassées des voitures (la fourrière est toujours la première bénéficiaire de ce genre d’évènement), pas plus d’une dizaine d’exposants sont éparpillés, un vide grenier fantôme.
*
Ces habitué(e)s du samedi matin au Socrate : « Ah bah oui, faut en prendre un jeune hein, pas un vieux. » (il s’agit du médecin traitant, qui ne doit pas vous lâcher pour prendre sa retraite)
L’une, à propos de sa petite-fille : « Ça se passe bien avec son orthophonisse. »
Mon café bu, j’y termine ma lecture de Fille de la campagne d’Edna O’Brien. Comme chaque samedi matin se trouve là un trio de retraités plus vieux que moi, un couple d’ex charcutiers et un homme qui fut boulanger. Leur conversation se porte toujours sur autrefois, une époque où c’était plus dur mais bien mieux. J’aime particulièrement les commentaires de l’ex boulanger à la belle voix grave : « Mais oui mais oui mais ouiii ! » « Bien sûr bien sûûûr ! ». Aujourd’hui les rejoint un autre vieux couple, dont l’homme est toujours à l’affût d’une possible blague de cul. Quand tous se lèvent pour partir, l’ex charcutier annonce que cet après-midi il va à un match de foute. Le plaisantin s’adresse à l’ex charcutière : « Demande-lui son ticket quand il rentrera, des fois qu’il serait allé voir une morue où glisser sa sardine. » Un ex poissonnier peut-être.
Comme il ne pleut plus quand j’en sors vers onze heures, je vais voir à quoi ressemble le vide grenier des Rameaux. Dans les rues débarrassées des voitures (la fourrière est toujours la première bénéficiaire de ce genre d’évènement), pas plus d’une dizaine d’exposants sont éparpillés, un vide grenier fantôme.
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Ces habitué(e)s du samedi matin au Socrate : « Ah bah oui, faut en prendre un jeune hein, pas un vieux. » (il s’agit du médecin traitant, qui ne doit pas vous lâcher pour prendre sa retraite)
L’une, à propos de sa petite-fille : « Ça se passe bien avec son orthophonisse. »