Ambiance sonore de cour de recréation ce vendredi soir à l’Opéra de Rouen, on y présente le célèbre Pierre et le loup de Sergueï Prokofiev, une œuvre que j’ai moult fois utilisée lorsque je faisais l’instituteur. J’ai place à l’une des extrémités de la partie centrale du premier rang de l’orchestre. A ma gauche s’installent une jeune femme et sa fille dans les huit neuf ans.
-Mais pourquoi c’est pas un spectacle ? demande l’enfant en découvrant la forêt de pupitres sur la scène.
-C’est bien que tu voies des choses différentes, lui répond sa mère.
-Pourquoi ?
-Pour ouvrir ton esprit.
Devant nous sont les chaises de la fosse. Sur l’une est assise une femme avec dans les bras un bébé. Jamais je n’ai vu un spectateur aussi jeune dans cette maison.
A l’entrée des musicien(ne)s le bruit décroît puis quasiment disparaît. Le chef Léo Warynski fait son apparition, suivi du récitant Florent Houdu, teinture blonde et vêture juvénile. Ce dernier ne m’est pas inconnu. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de le voir et apprécier dans des pièces de théâtre mises en scène par Yann Dacosta ou Catherine Delattres. Tout ce monde sait capter l’auditoire, aidé en cela par la projection des dessins à l’ancienne de Julia Wauters.
C’est elle aussi qui illustre Le Canard est toujours vivant, cette suite à Pierre et le loup donnée également ce soir. La composition musicale est de Jean-François Verdier et le texte de Bernard Friot. Cet ajout date de deux mille quinze, trop tard pour que je puisse l’utiliser en classe. Il tient la route. L’attention des moutard(e)s le confirme. Quant au bébé, il se tient coi depuis le début.
Musicien(ne)s, chef et récitant sont copieusement applaudis. Avec la rapidité du canard fuyant la casserole, je m’exfiltre par la porte latérale.
*
Ce vendredi à quatorze heures, retrouvaille avec la bonne fée venue à mon aide lorsqu’il m’a fallu changer de box Internet, partie depuis terminer ses études dans le sud de la France et de passage à Rouen pour un entretien d’embauche dans le domaine artistique qui est le sien. Après un bon moment passé à discuter devant des cafés à la terrasse du Son du Cor, elle me propose d’aller se balader. Je lui fais découvrir la promenade des Petites Eaux du Robec et ses magnifiques feuillages d’automne. Nous allons jusqu’au four banal de la Pannevert où l’on cuit régulièrement le pain. Dix-sept heures sonnent à Saint-Maclou lorsqu’au retour nous nous séparons au bout de ma ruelle.
*
Il pleut, si on tuait papa maman, le titre (qui m’a toujours réjoui) de la pièce de théâtre d’Yves Navarre est d’actualité ce samedi onze novembre mais au jardin on lui préfère « Il pleut, si on sortait le taille-haie ». Après le concert hebdomadaire de carillon, c’est coupe de bois dans la forêt des Vosges.
*
Faire la fermeture d’un bar, c’est dans mes moyens, si celle-ci a lieu à seize heures. C’est le cas au Grand Saint Marc en ce jour férié commémorant la fin de la Grande Boucherie. L’après-midi est encore jeune, comme disent certains. Je passe à la boulangerie pâtisserie de la rue Saint-Nicolas, récemment nommée Le Fournil du Carré d’Or (cela fait riche), afin d’y acheter des chouquettes que j’emporte à l’Hôtel de l’Europe pour la partie de thé qu’organise le maître des lieux. Une troisième nous rejoint qui m’apprend que j’ai eu pour voisins immédiats l’un de ses fils et son amie. Ils habitaient dans la petite maison qui fait rêver les passant(e)s. Je ne me souviens pas d’eux, mais de leur chat oui, souvent à la fenêtre de l’étage et photographié par les touristes. « C’était le chat Piteau », nous dit-elle.
-Mais pourquoi c’est pas un spectacle ? demande l’enfant en découvrant la forêt de pupitres sur la scène.
-C’est bien que tu voies des choses différentes, lui répond sa mère.
-Pourquoi ?
-Pour ouvrir ton esprit.
Devant nous sont les chaises de la fosse. Sur l’une est assise une femme avec dans les bras un bébé. Jamais je n’ai vu un spectateur aussi jeune dans cette maison.
A l’entrée des musicien(ne)s le bruit décroît puis quasiment disparaît. Le chef Léo Warynski fait son apparition, suivi du récitant Florent Houdu, teinture blonde et vêture juvénile. Ce dernier ne m’est pas inconnu. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de le voir et apprécier dans des pièces de théâtre mises en scène par Yann Dacosta ou Catherine Delattres. Tout ce monde sait capter l’auditoire, aidé en cela par la projection des dessins à l’ancienne de Julia Wauters.
C’est elle aussi qui illustre Le Canard est toujours vivant, cette suite à Pierre et le loup donnée également ce soir. La composition musicale est de Jean-François Verdier et le texte de Bernard Friot. Cet ajout date de deux mille quinze, trop tard pour que je puisse l’utiliser en classe. Il tient la route. L’attention des moutard(e)s le confirme. Quant au bébé, il se tient coi depuis le début.
Musicien(ne)s, chef et récitant sont copieusement applaudis. Avec la rapidité du canard fuyant la casserole, je m’exfiltre par la porte latérale.
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Ce vendredi à quatorze heures, retrouvaille avec la bonne fée venue à mon aide lorsqu’il m’a fallu changer de box Internet, partie depuis terminer ses études dans le sud de la France et de passage à Rouen pour un entretien d’embauche dans le domaine artistique qui est le sien. Après un bon moment passé à discuter devant des cafés à la terrasse du Son du Cor, elle me propose d’aller se balader. Je lui fais découvrir la promenade des Petites Eaux du Robec et ses magnifiques feuillages d’automne. Nous allons jusqu’au four banal de la Pannevert où l’on cuit régulièrement le pain. Dix-sept heures sonnent à Saint-Maclou lorsqu’au retour nous nous séparons au bout de ma ruelle.
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Il pleut, si on tuait papa maman, le titre (qui m’a toujours réjoui) de la pièce de théâtre d’Yves Navarre est d’actualité ce samedi onze novembre mais au jardin on lui préfère « Il pleut, si on sortait le taille-haie ». Après le concert hebdomadaire de carillon, c’est coupe de bois dans la forêt des Vosges.
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Faire la fermeture d’un bar, c’est dans mes moyens, si celle-ci a lieu à seize heures. C’est le cas au Grand Saint Marc en ce jour férié commémorant la fin de la Grande Boucherie. L’après-midi est encore jeune, comme disent certains. Je passe à la boulangerie pâtisserie de la rue Saint-Nicolas, récemment nommée Le Fournil du Carré d’Or (cela fait riche), afin d’y acheter des chouquettes que j’emporte à l’Hôtel de l’Europe pour la partie de thé qu’organise le maître des lieux. Une troisième nous rejoint qui m’apprend que j’ai eu pour voisins immédiats l’un de ses fils et son amie. Ils habitaient dans la petite maison qui fait rêver les passant(e)s. Je ne me souviens pas d’eux, mais de leur chat oui, souvent à la fenêtre de l’étage et photographié par les touristes. « C’était le chat Piteau », nous dit-elle.