Avant de reprendre le train jeudi pour une destination plus lointaine, me voici à nouveau ce mercredi en partance pour Paris. A l’heure du sept heures cinquante-neuf que je devais prendre arrive le sept heures vingt-huit, son retard étant dû à un problème d’aiguillage en gare du Havre. J’y monte innocemment, bien que mon billet Prem’s me l’interdise. Le contrôleur ne se montre pas.
Je passe une partie de la matinée à chercher mon bonheur au Book-Off de la Bastille et le trouve peu. A pied, la pluie ayant cessé, je rejoins le Centre Pompidou car c’est la dernière limite pour reprendre une carte d’adhérent à tarif préférentiel, découvrant sur la piazza une file d’attente impressionnante à l’entrée dite prioritaire. Il me faut une demi-heure pour parvenir à la porte et deux minutes pour refaire cette foutue carte.
Je suis quand même dix minutes avant treize heures au Bon Coin, rue Montcalm (cherchant à le reprendre), où arrive bientôt l’ami Philippe Dumez (c’est vidange à la piscine) avec qui il est toujours bon de déjeuner et de discuter.
A l’issue, il me fait découvrir une ruelle dont il faudra que je retrouve le nom, pavée, pleine de recoins, parsemée de plantations, longue comme deux fois celle où j’habite.
Je rejoins Lorette en métro puis le Book-Off de l’Opéra à pied. La pêche y est maigre
Un passage Chez Léon et le train de dix-huit heures trente me reconduit à Rouen. Ma valise est faite. Demain marin, départ pour une ville où j’espère ne pas avoir à chanter trop souvent « mais nom de Dieu que la pluie cesse ».
*
Deux causes pour la longue file d’attente des prioritaires devant Beaubourg :
Les provinciaux en vacances scolaires achètent tous leur billet à l’avance, devenant ainsi prioritaires, et quand tout le monde l’est, personne ne l’est plus.
Le préposé assis à la fouille de sacs est proche de la retraite et travaille à deux à l’heure.
*
Chez Léon, la traductrice de Trilogia de la Revolucion discute à voix forte avec celui qui en est peut-être l’auteur. Dans cette conversation en espagnol surgissent des expressions françaises entre lesquelles elle hésite « un putain de Coréen » « un pédé de Coréen », « de la soupe pour midinette » « de la soupe pour petite bourge ». Les habitués du comptoir s’interloquent.
*
Rapporté de Paris : La ville évanouie, Rouen (un demi-siècle de vandalisme) de Patrice Quéréel (Les Editions Page de Garde, mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf), payé deux euros. Une certaine Valérie L. y a tracé une mystérieuse dédicace : « En souvenir de notre première réalisation… et peut-être pas la dernière à Rouen… ».
Je passe une partie de la matinée à chercher mon bonheur au Book-Off de la Bastille et le trouve peu. A pied, la pluie ayant cessé, je rejoins le Centre Pompidou car c’est la dernière limite pour reprendre une carte d’adhérent à tarif préférentiel, découvrant sur la piazza une file d’attente impressionnante à l’entrée dite prioritaire. Il me faut une demi-heure pour parvenir à la porte et deux minutes pour refaire cette foutue carte.
Je suis quand même dix minutes avant treize heures au Bon Coin, rue Montcalm (cherchant à le reprendre), où arrive bientôt l’ami Philippe Dumez (c’est vidange à la piscine) avec qui il est toujours bon de déjeuner et de discuter.
A l’issue, il me fait découvrir une ruelle dont il faudra que je retrouve le nom, pavée, pleine de recoins, parsemée de plantations, longue comme deux fois celle où j’habite.
Je rejoins Lorette en métro puis le Book-Off de l’Opéra à pied. La pêche y est maigre
Un passage Chez Léon et le train de dix-huit heures trente me reconduit à Rouen. Ma valise est faite. Demain marin, départ pour une ville où j’espère ne pas avoir à chanter trop souvent « mais nom de Dieu que la pluie cesse ».
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Deux causes pour la longue file d’attente des prioritaires devant Beaubourg :
Les provinciaux en vacances scolaires achètent tous leur billet à l’avance, devenant ainsi prioritaires, et quand tout le monde l’est, personne ne l’est plus.
Le préposé assis à la fouille de sacs est proche de la retraite et travaille à deux à l’heure.
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Chez Léon, la traductrice de Trilogia de la Revolucion discute à voix forte avec celui qui en est peut-être l’auteur. Dans cette conversation en espagnol surgissent des expressions françaises entre lesquelles elle hésite « un putain de Coréen » « un pédé de Coréen », « de la soupe pour midinette » « de la soupe pour petite bourge ». Les habitués du comptoir s’interloquent.
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Rapporté de Paris : La ville évanouie, Rouen (un demi-siècle de vandalisme) de Patrice Quéréel (Les Editions Page de Garde, mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf), payé deux euros. Une certaine Valérie L. y a tracé une mystérieuse dédicace : « En souvenir de notre première réalisation… et peut-être pas la dernière à Rouen… ».