Mourir à soixante et onze ans

27 novembre 2022


C’est ce qui est arrivé à Christian Bobin, et son âge étant mis en avant dans tous les articles consacrés à cet évènement me fait forcément penser au mien. Le communiqué d’Antoine Gallimard précise qu’il était atteint « d’une grave maladie ». De lui j’ai aimé Une petite robe de fête. Cependant, la plupart de ses livres me sont étrangers pour la raison que je suis indemne de préoccupations religieuses.
Je lis peu en ce moment car il est impossible d’aller en après-midi dans un café sans y trouver des télés branchées sur le foute. Me reste ma lecture du soir. Persévérant, je suis allé au bout des cinq volumes du pornographique Ma vie secrète du mystérieux Walter, un texte répugnant, pas du tout excitant (de plus, vers la fin, l’auteur se révèle on ne peut plus raciste).
Maintenant, après avoir terminé le premier qui m’a tenu compagnie durant ma longue escapade varoise, j’attaque la relecture du deuxième volume du Journal littéraire de Paul Léautaud. Avec lui, pas de risque d’être déçu. J’avance peu, il y en a pour des mois. Je n’atteindrai pas la fin sans parvenir à soixante-douze ans.