Tristesse d’apprendre par un article de Paris-Normandie qu’est morte le mardi dix-neuf octobre à l’âge de soixante-dix ans Dominique Flau-Chambrier bien connue dans le milieu du théâtre à Rouen.
Je l’ai rencontrée lors d’un concert quand elle s’appelait Dominique Flau. Nous avions l’un et l’autre la trentaine. Prof de lettres, elle était aussi la chanteuse du groupe Enfantillage « drôles de chansons pour petits drôles ».
Quand il a été question pour elle et ses quatre musiciens de faire un premier disque, elle m’a sollicité pour que mes élèves de l’école du Bec-Hellouin fassent les chœurs sur deux des chansons. S’ensuivirent un certain nombre de répétitions puis une expédition à Paris jusqu’au Studio SM, rue Nicolas-Chuquet dans le dix-septième.
Je me souviens d’elle endormie sur mon canapé après un concert d’après-midi à la Salle des Fêtes du Bec-Hellouin. Elle m’avait expliqué que chanter oxygénait le cerveau, ce qui entraînait le sommeil.
Je me souviens d’un inextinguible fou rire lors d’un repas d’après répétition à la maison. Un des musiciens parlait d’un poêle à mazout qui devenait par le biais d’un autre un poil à ma zoute.
*
Comment et de quoi est morte Dominique Flau, devenue Dominique Flau-Chambrier par son mariage avec le bassiste d’Enfantillage? Je me le demande. Sa page du réseau social Effe Bé à aucun moment ne parle de maladie. Elle y raconte sa vie quotidienne sous forme de textes courts de qualité inégale. En octobre, elle était par monts et par vaux.
Son dernier texte date du dix-sept octobre, deux jours avant son décès. Voici celui du treize octobre :
Je sais
Personne ne me croira
Mais mon train Paris Rouen est en panne
Nous voilà donc descendus
Redirigés de la voie 18 à 24
Sans doute n’ai-je en rien rassuré le jeune installé en face de moi qui m’a dit
- Comment ça se fait
Et auquel j’ai répondu
- Chaque fois que je prends le train
C’est comme ça
Parfois il flambe
Aujourd’hui c’est cool
Depuis il évite mon regard
Petite nature
Je l’ai rencontrée lors d’un concert quand elle s’appelait Dominique Flau. Nous avions l’un et l’autre la trentaine. Prof de lettres, elle était aussi la chanteuse du groupe Enfantillage « drôles de chansons pour petits drôles ».
Quand il a été question pour elle et ses quatre musiciens de faire un premier disque, elle m’a sollicité pour que mes élèves de l’école du Bec-Hellouin fassent les chœurs sur deux des chansons. S’ensuivirent un certain nombre de répétitions puis une expédition à Paris jusqu’au Studio SM, rue Nicolas-Chuquet dans le dix-septième.
Je me souviens d’elle endormie sur mon canapé après un concert d’après-midi à la Salle des Fêtes du Bec-Hellouin. Elle m’avait expliqué que chanter oxygénait le cerveau, ce qui entraînait le sommeil.
Je me souviens d’un inextinguible fou rire lors d’un repas d’après répétition à la maison. Un des musiciens parlait d’un poêle à mazout qui devenait par le biais d’un autre un poil à ma zoute.
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Comment et de quoi est morte Dominique Flau, devenue Dominique Flau-Chambrier par son mariage avec le bassiste d’Enfantillage? Je me le demande. Sa page du réseau social Effe Bé à aucun moment ne parle de maladie. Elle y raconte sa vie quotidienne sous forme de textes courts de qualité inégale. En octobre, elle était par monts et par vaux.
Son dernier texte date du dix-sept octobre, deux jours avant son décès. Voici celui du treize octobre :
Je sais
Personne ne me croira
Mais mon train Paris Rouen est en panne
Nous voilà donc descendus
Redirigés de la voie 18 à 24
Sans doute n’ai-je en rien rassuré le jeune installé en face de moi qui m’a dit
- Comment ça se fait
Et auquel j’ai répondu
- Chaque fois que je prends le train
C’est comme ça
Parfois il flambe
Aujourd’hui c’est cool
Depuis il évite mon regard
Petite nature