Le jour de la tempête Ciarán

3 novembre 2023


Il est minuit et demi ce jeudi quand la tempête Ciarán commence à se faire entendre. Ce bruit est pénible mais ne m’empêche pas complètement de dormir. Mon sommeil est haché, mais il l’est tous les jours. Il est bien venu que le gros pansement de plastique qui entourait le bas de la flèche de la Cathédrale n’y soit plus. Son claquement aurait aggravé les choses.
En début de matinée le vent reprend de plus belle. Prudemment, j’ai acheté hier du pain pour deux jours. Je n’ai donc pas à me risquer dehors. Cette journée, où mon emploi du temps est contraint par un évènement extérieur, me rappelle les fâcheux confinements.
Quand même, au milieu d’après-midi, je suis tiré de mon ennui par un trio dont l’un des membres frappe et sonne à ma porte, côté jardin, des Policiers Municipaux. Depuis un moment, ils rodaient dehors. Ils ont vu de la lumière chez moi et se sont dit « Allons voir celui-là ».
Deux restent en arrière. Le troisième me demande si j’ai des problèmes de voisinage. Pas en ce moment, lui dis-je. J’ai souffert du bruit excessif d’un ex voisin mais celle qui lui a succédé n’en fait pas. Il ne me dit pas pourquoi ils sont là, qui les a appelés et pour se plaindre de qui. C’est comme s’ils passaient par hasard.
Ma porte refermée, ils restent encore un moment sous le porche puis disparaissent.