Le courage du comédien

26 février 2022


Exemplaire Zelenski, ce comédien élu Président de l’Ukraine avec soixante-treize pour cent des voix, quand il répond aux Américains lui proposant de l’exfiltrer : « J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi ».
Quel contraste avec ce petit politicien nommé Fillon qui, après avoir cherché des excuses à son ami Poutine l’envahisseur, est contraint de démissionner des conseils d’administration des deux entreprises maffieuses russes dont il était membre.
Son ancien supérieur, ce fat sot de Sarkozy, à l’issue de son entretien avec Emmanuel  Macron qui l’avait invité à donner son avis sur la situation, déclare que les institutions internationales ne sont pas efficaces et qu’il va falloir y remédier. Voilà qui est vraiment utile pour le présent. Et que ne s’en est-il préoccupé pendant les cinq ans où il était au pouvoir.
Globalement, quand je lis les réactions de droite et d’extrême-droite à la guerre de Poutine, je vois certes des condamnations de l’agression russe, mais aussi des il ne fallait pas l’humilier dans le passé.
Tout comme au moment des attentats islamistes à Paris et ailleurs, une certaine gauche et extrême gauche déclarait oui mais il ne fallait pas humilier cette population dont sont issus les terroristes.
Ces couillus sont de petites choses fragiles. Si on ne les leur caresse pas dans le sens du poil, ils font tout péter.
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André Markowicz dans sa dernière chronique : « Ce qui se passe en ce moment, c’est aussi un crime contre la culture russe, en même temps qu’un crime contre les gens. — Rien, rien, ne devait séparer les Ukrainiens et les Russes. Et ce n’est pas une guerre que les « Russes » mènent contre les Ukrainiens. Les Russes, — dans leur majorité silencieuse (silencieuse, parce que la terreur règne et que le black-out des informations est de plus en plus grand), je crois, sont atterrés, stupéfaits, épouvantés. Certains — beaucoup ! — des hommes et des femmes de théâtre, des intellectuels, des enseignants, toutes sortes de gens, protestent, écrivent, démissionnent de leurs postes (et ce sont des héros, parce que, ce qu’ils risquent, ce n’est pas seulement leur salaire), parce qu’ils disent qu’il est impossible d'imaginer servir un pays qui provoque cela — ces morts (déjà, au moins, par centaines) pour dénier à un peuple de 44 millions de personnes le droit, littéralement, d'exister en dehors de la soumission au régime de Poutine. Il y a des manifestations, réprimées durement, il y a, déjà, des milliers d'arrestations. — Ces femmes et ces hommes qui démissionnent, qui, malgré la répression qui les attend, protestent, sont héroïques. »
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Lequel écrit aussi, à propos de Poutine : « Et ce n’est pas qu’il est fou. C’est qu’il est vieux. Et qu’il comprend qu’il ne mourra pas dans son lit. Cela, il le sait. Ses assassins, ce sont ses propres sbires, et ils le tueront à force d'avoir peur, comme ça s’est passé pour Staline. »