Une fille me téléphone samedi dernier dans l’après-midi. Elle a vu mon annonce, celle qui mentionne que je suis susceptible d’acheter à prix vide grenier des livres sur les sujets suivants: littérature, sciences humaines, philosophie, histoire, érotisme, art, photo, etc.
Elle me dit qu’elle vient d’acheter une maison et qu’elle y a trouvé deux cartons de livres dont elle ne sait que faire. Est-ce que ça m’intéresse ?
-Cela dépend du contenu, lui dis-je.
Elle me dit que dans l’un, il y a des policiers et aussi des revues de chasse et de pêche.
-Ce n’est pas ce que je recherche, lui dis-je. Et dans l’autre ?
-Attendez, je vais l’ouvrir. Oh, il y a… euh… des Playboy et puis des livres dans le fonds. Oh, mais… ce sont des livres… comment dire… euh… pornographiques.
-Ah oui, ça m’intéresse.
-Oh, mais ils sont vraiment… enfin… vraiment très pornographiques. Excusez-moi, je suis troublée.
Elle me dit qu’elle veut bien me les donner, qu’elle est en région parisienne mais qu’elle vient parfois à Rouen. Elle ne sait pas quand elle pourra, pas avant début septembre. Elle me rappellera.
Mardi matin, tôt, cette fille à la voix jolie et sensuelle me rappelle.
-Je ne pourrai pas vous apporter les livres avant le vingt-cinq septembre. Il y en a dix mais… euh… il y en a un que je ne pourrai pas vous donner parce que… euh… je l’ai taché.
-Ah oui ?
-Oui, je l’ai lu et ça m’a mise dans un état, enfin…
-Il s’appelle comment ?
-La Suceuse.
-Ah oui, ça doit être intéressant.
-Elle ne fait pas que sucer. Elle se fait sauter aussi. Et ça m’a fait de l’effet.
-Ça pourrait m’en faire à moi aussi. Vous voulez bien m’en lire un passage ?
Elle me dit qu’elle n’a pas le temps, qu’elle doit partir travailler et que d’ailleurs son enfant vient de réveiller.
-Rappelez-moi, lui dis-je.
*
La Suceuse existe bien, c’est un livre de la collection des Erotiques de Gérard de Villiers, pas de la grande littérature, donc. Quant à la maison achetée et aux deux cartons de livres trouvés, j’en doute.
Elle me dit qu’elle vient d’acheter une maison et qu’elle y a trouvé deux cartons de livres dont elle ne sait que faire. Est-ce que ça m’intéresse ?
-Cela dépend du contenu, lui dis-je.
Elle me dit que dans l’un, il y a des policiers et aussi des revues de chasse et de pêche.
-Ce n’est pas ce que je recherche, lui dis-je. Et dans l’autre ?
-Attendez, je vais l’ouvrir. Oh, il y a… euh… des Playboy et puis des livres dans le fonds. Oh, mais… ce sont des livres… comment dire… euh… pornographiques.
-Ah oui, ça m’intéresse.
-Oh, mais ils sont vraiment… enfin… vraiment très pornographiques. Excusez-moi, je suis troublée.
Elle me dit qu’elle veut bien me les donner, qu’elle est en région parisienne mais qu’elle vient parfois à Rouen. Elle ne sait pas quand elle pourra, pas avant début septembre. Elle me rappellera.
Mardi matin, tôt, cette fille à la voix jolie et sensuelle me rappelle.
-Je ne pourrai pas vous apporter les livres avant le vingt-cinq septembre. Il y en a dix mais… euh… il y en a un que je ne pourrai pas vous donner parce que… euh… je l’ai taché.
-Ah oui ?
-Oui, je l’ai lu et ça m’a mise dans un état, enfin…
-Il s’appelle comment ?
-La Suceuse.
-Ah oui, ça doit être intéressant.
-Elle ne fait pas que sucer. Elle se fait sauter aussi. Et ça m’a fait de l’effet.
-Ça pourrait m’en faire à moi aussi. Vous voulez bien m’en lire un passage ?
Elle me dit qu’elle n’a pas le temps, qu’elle doit partir travailler et que d’ailleurs son enfant vient de réveiller.
-Rappelez-moi, lui dis-je.
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La Suceuse existe bien, c’est un livre de la collection des Erotiques de Gérard de Villiers, pas de la grande littérature, donc. Quant à la maison achetée et aux deux cartons de livres trouvés, j’en doute.