Un « opéra pour tous » est proposé mardi soir à l’Opéra de Rouen, L’Ebloui de Michel Musseau, sur un livret de Joël Jouanneau. Pour tous, pourquoi pas pour moi, me dis-je, bien je me méfie des spectacles « tout public », c'est-à-dire pour enfants.
La lecture du livret programme confirme mes appréhensions. L’Ebloui narre un « parcours initiatique ». Celui qui est ébloui a pour nom Horn. Il sera « confronté aux injustices du monde avant de finalement trouver la paix ».
Deux chanteuses et un chanteur de la compagnie Le Carrosse d’Or sont sur scène en compagnie de deux musiciens et d’une musicienne de l’ensemble Ars Nova. Je n’ai rien à redire de leur prestation, mais cela ne suffit pas à faire de cet opéra pour tous un spectacle qui m’intéresse. Il ne m’éblouit ni musicalement, ni théâtralement.
« C’est quand que c’est fini ? » demande le moutard assis derrière avec son père. Celui-ci réussit à le retenir un certain temps puis capitule, ce qui nous vaut un beau claquement de porte.
Cinq minutes plus tard, la représentation s’achève abruptement, au point que le public hésite à applaudir. Quand il le fait, cela ressemble au minimum syndical. Les seuls à manifester leur enthousiasme sont les gars de la régie au fond de la salle.
Au moins, suis-je de retour chez moi avant vingt et une heures.
*
Dans le même temps, cent treize artistes et vingt-quatre employés administratifs et techniques de l’Opéra de Rouen s’apprêtent à décoller pour le Sultanat d’Oman afin de donner Norma, et accessoirement Pierre et le loup, à l’Opéra Royal de Mascate. Les décors de Norma sont déjà partis par bateau du Havre puis seront acheminés par camion dans le désert.
Cette opération de prestige est due à Frédéric Roels, ancien Directeur, par ailleurs metteur en scène de cette Norma. Le Sultan Qabus est mélomane, il paie une partie des frais engagés.
Dix membres de l’association Publics de l’Opéra de Rouen sont également du voyage. Invités par le Sultan ? Invités par l’Opéra de Rouen ? Voyageant à leurs frais ? No lo sé.
*
Toute histoire visant à parler du monde et qui se termine bien est un mensonge.
La lecture du livret programme confirme mes appréhensions. L’Ebloui narre un « parcours initiatique ». Celui qui est ébloui a pour nom Horn. Il sera « confronté aux injustices du monde avant de finalement trouver la paix ».
Deux chanteuses et un chanteur de la compagnie Le Carrosse d’Or sont sur scène en compagnie de deux musiciens et d’une musicienne de l’ensemble Ars Nova. Je n’ai rien à redire de leur prestation, mais cela ne suffit pas à faire de cet opéra pour tous un spectacle qui m’intéresse. Il ne m’éblouit ni musicalement, ni théâtralement.
« C’est quand que c’est fini ? » demande le moutard assis derrière avec son père. Celui-ci réussit à le retenir un certain temps puis capitule, ce qui nous vaut un beau claquement de porte.
Cinq minutes plus tard, la représentation s’achève abruptement, au point que le public hésite à applaudir. Quand il le fait, cela ressemble au minimum syndical. Les seuls à manifester leur enthousiasme sont les gars de la régie au fond de la salle.
Au moins, suis-je de retour chez moi avant vingt et une heures.
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Dans le même temps, cent treize artistes et vingt-quatre employés administratifs et techniques de l’Opéra de Rouen s’apprêtent à décoller pour le Sultanat d’Oman afin de donner Norma, et accessoirement Pierre et le loup, à l’Opéra Royal de Mascate. Les décors de Norma sont déjà partis par bateau du Havre puis seront acheminés par camion dans le désert.
Cette opération de prestige est due à Frédéric Roels, ancien Directeur, par ailleurs metteur en scène de cette Norma. Le Sultan Qabus est mélomane, il paie une partie des frais engagés.
Dix membres de l’association Publics de l’Opéra de Rouen sont également du voyage. Invités par le Sultan ? Invités par l’Opéra de Rouen ? Voyageant à leurs frais ? No lo sé.
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Toute histoire visant à parler du monde et qui se termine bien est un mensonge.