Jours de Pentecôte

21 mai 2024


Ce dimanche matin, un peu avant dix heures, m’appelle celle avec qui j’ai fêté l’anniversaire mardi sept mai à Paris au Paris. Elle m’apprend que le triste évènement contre lequel il n’y avait rien à faire s’est produit la nuit dernière. Les mots sont vains en cette circonstance.
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C’est un ouiquennede d’emménagements. Un homme arrive de l’autre côté de la ruelle dans le seul appartement qui ne soit pas à une location Air Bibi. En est partie une bêcheuse qui ne disait jamais bonjour, aidée en cela par le gros casque blanc avec lequel elle écoutait de la musique en permanence. Et s’installe la nouvelle occupante de l’appartement derrière ma chambre, connue de moi autrefois, dans ma vie professionnelle, comme mère d’élève, puis côtoyée depuis deux ans sans que nous ne nous disions bonjour au Son du Cor où souvent elle et moi visons la même table à la même heure. Une personne calme qui ne fait pas de bruit.
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Lundi, c’est vide greniers place Saint-Marc, organisé par je ne sais qui, un de ces déballages qui ne correspond à aucun comité de quartier, où les vendeurs viennent d'on ne sait où, mélange de professionnels et de particuliers plus ou moins fortunés, l’éventualité d’y trouver un livre m’intéressant étant mince.
Confirmation m’en est donnée lorsque je parcours ses allées bien droites.
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A midi au Son du Cor j’ai comme voisins un quatuor d’activistes qui planchent sur comment médiatiser au mieux le futur procès de celles et ceux qui ont été mis en examen après l’action contre la cimenterie Lafarge de Val-de-Reuil. Je n’en dis pas plus. Elles et eux ne semblent pas penser que je puisse travailler pour les services. Je lis La Victoire à l'ombre des ailes de Stanislas Rodanski, acheté mercredi dernier au Marché d’Aligre, et j’y trouve ceci : Si Jim laissait un peu moins traîner ses phrases il n’aurait pas si souvent les flics sur le dos.