Mon carton d’invitation au vernissage de l’exposition Arts et Cinéma (Les liaisons heureuses) du Musée des Beaux-Arts de Rouen, vernissage auquel je n’ai pas participé pour cause de concert d’Alexandre Tharaud, me donnant droit à une visite gratuite ce ouiquennede, je m’y pointe ce dimanche vers midi et demi.
Que les arts plastiques et la cinématographie aient suivi des chemins parallèles et même aient eu des rapports (plus ou moins protégés) l’un avec l’autre, ce n’est guère étonnant, et même comment pourrait-il en avoir été autrement, d’où cette exposition en sept espaces thématiques : Impressionnisme et films des frères Lumière, Cubisme et films de Charlie Chaplin, Expressionnisme et Métropolis, peinture soviétique et Dziga Vertov, abstraction et film de Marcel Duchamp, Surréalisme, Nouvelle Vague et affiches de Soixante-Huit.
Comme souvent, la plupart des visiteurs sont scotchés devant les images qui bougent. Je préfère regarder les immobiles, retenant particulièrement Grand Musicien tableau de Georges Ribemont-Dessaignes (dont je ne connaissais que les textes poétiques), La Prose du Transsibérien et la Petite Jehanne de France de Blaise Cendrars illustrée par Sonia Delaunay, Meurtre n°2 de Jacques Monory, Autoportrait d’Asta Nielsen (réalisée à l’aide de fragments de robes portées dans des films collés sur carton et peinture à l’huile) et l’affiche de Pauline à la plage de Benjamin Baltimore qui me fait penser à l’une que j’aimerais revoir.
En plus, dans l’une des salles du rez-de-chaussée en accès gratuit sont visibles des photos faites par la jeune Anne Wiazemsky, petite-fille de François Mauriac et alors amante de Jean-Luc Godard, ainsi que des photos prises par d’autres d’elle-même (comme elle était mignonne à dix-huit ans), cela à l’occasion du legs qu’elle a fait au Musée de Rouen d’un portrait de sa grand-mère Jeanne Mauriac par Jacques-Emile Blanche afin qu’il soit accroché à côté de celui de François, son mari, par le même.
Et dans une autre salle, à l’étage, sont visibles les remarquables affiches d’Alain Cuny pour Carmen, La Rue sans Joie et Gribiche ainsi que ses portraits de malades mentaux, faits en mil neuf cent trente-six à l’Hôpital Psychiatrique de Maison-Blanche où son amie Françoise Marette (future Dolto) l’avait fait entrer, des dessins qui montrent qu’Alain Cuny avait plus d’un talent (j’ai sa voix en tête). Ils sont agrémentés d’explications manuscrites telles que « débile hallucinée », « dégénéré épileptique », « imbécilité béate ». « Le visiteur d’aujourd’hui est invité à prendre du recul vis-à-vis de ces commentaires », met en garde le Musée, correctement politique.
Que les arts plastiques et la cinématographie aient suivi des chemins parallèles et même aient eu des rapports (plus ou moins protégés) l’un avec l’autre, ce n’est guère étonnant, et même comment pourrait-il en avoir été autrement, d’où cette exposition en sept espaces thématiques : Impressionnisme et films des frères Lumière, Cubisme et films de Charlie Chaplin, Expressionnisme et Métropolis, peinture soviétique et Dziga Vertov, abstraction et film de Marcel Duchamp, Surréalisme, Nouvelle Vague et affiches de Soixante-Huit.
Comme souvent, la plupart des visiteurs sont scotchés devant les images qui bougent. Je préfère regarder les immobiles, retenant particulièrement Grand Musicien tableau de Georges Ribemont-Dessaignes (dont je ne connaissais que les textes poétiques), La Prose du Transsibérien et la Petite Jehanne de France de Blaise Cendrars illustrée par Sonia Delaunay, Meurtre n°2 de Jacques Monory, Autoportrait d’Asta Nielsen (réalisée à l’aide de fragments de robes portées dans des films collés sur carton et peinture à l’huile) et l’affiche de Pauline à la plage de Benjamin Baltimore qui me fait penser à l’une que j’aimerais revoir.
En plus, dans l’une des salles du rez-de-chaussée en accès gratuit sont visibles des photos faites par la jeune Anne Wiazemsky, petite-fille de François Mauriac et alors amante de Jean-Luc Godard, ainsi que des photos prises par d’autres d’elle-même (comme elle était mignonne à dix-huit ans), cela à l’occasion du legs qu’elle a fait au Musée de Rouen d’un portrait de sa grand-mère Jeanne Mauriac par Jacques-Emile Blanche afin qu’il soit accroché à côté de celui de François, son mari, par le même.
Et dans une autre salle, à l’étage, sont visibles les remarquables affiches d’Alain Cuny pour Carmen, La Rue sans Joie et Gribiche ainsi que ses portraits de malades mentaux, faits en mil neuf cent trente-six à l’Hôpital Psychiatrique de Maison-Blanche où son amie Françoise Marette (future Dolto) l’avait fait entrer, des dessins qui montrent qu’Alain Cuny avait plus d’un talent (j’ai sa voix en tête). Ils sont agrémentés d’explications manuscrites telles que « débile hallucinée », « dégénéré épileptique », « imbécilité béate ». « Le visiteur d’aujourd’hui est invité à prendre du recul vis-à-vis de ces commentaires », met en garde le Musée, correctement politique.