Aucune envie ce lundi soir de regarder le débat télévisé, celui qui rassemble cinq des candidats à la Présidentielle, les autres en étant dispensés pour raison de petitesse électorale. Je suis fatigué, le mot est faible, par cette compétition entre antisystème, rebelle, insoumis, révolutionnaire et hors-la-loi. Que n’y a-t-il un conservateur dans le lot, qui nous dirait « Les choses vont mal, votez pour moi, je les bougerai le moins possible pour ne pas aggraver la situation. »
-Alors tu vas voter pour qui ? me demandait l’une de mes connaissances vendredi dernier au Clos Saint-Marc.
-Je n’en sais rien, peut-être pour Hamon, c'est-à-dire contre Valls et Mélenchon, ou pour Macron, s’il y a un risque de second tour entre Le Pen et Fillon, les deux répugnants.
Dans ce marché, on est entourés d’électeurs du Front National. Les clients comme les marchands, la plupart vont voter pour elle. Il suffit de traîner dans les cafés autour de la place pour en être convaincu et ce quartier populaire ne doit pas être différent des autres.
*
Il est possible aussi que je n’aille pas voter, mais dans ce système électoral, que tu votes pour un perdant, que tu votes blanc ou nul, ou bien que tu n’y ailles pas, cela revient à voter pour les deux qui arrivent en tête.
*
Dans l’un de ces cafés, des quinquagénaires qui préparent un conférence : « Soutien à l’armée française, pourquoi et comment ? »
*
Un type au comptoir qui se plaint en boucle d’une île flottante pas très fraîche qu’il a mangé dans la brasserie voisine, il n’y a pas que l’île qui soit flottante.
*
Un autre, parlant d’une connaissance : « En fait, il pense résoudre ses problèmes personnels en étudiant la physique quantique. »
*
Et celui qui termine sa démonstration par « Fin de citation » au lieu de dire « Point final ».
-Alors tu vas voter pour qui ? me demandait l’une de mes connaissances vendredi dernier au Clos Saint-Marc.
-Je n’en sais rien, peut-être pour Hamon, c'est-à-dire contre Valls et Mélenchon, ou pour Macron, s’il y a un risque de second tour entre Le Pen et Fillon, les deux répugnants.
Dans ce marché, on est entourés d’électeurs du Front National. Les clients comme les marchands, la plupart vont voter pour elle. Il suffit de traîner dans les cafés autour de la place pour en être convaincu et ce quartier populaire ne doit pas être différent des autres.
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Il est possible aussi que je n’aille pas voter, mais dans ce système électoral, que tu votes pour un perdant, que tu votes blanc ou nul, ou bien que tu n’y ailles pas, cela revient à voter pour les deux qui arrivent en tête.
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Dans l’un de ces cafés, des quinquagénaires qui préparent un conférence : « Soutien à l’armée française, pourquoi et comment ? »
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Un type au comptoir qui se plaint en boucle d’une île flottante pas très fraîche qu’il a mangé dans la brasserie voisine, il n’y a pas que l’île qui soit flottante.
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Un autre, parlant d’une connaissance : « En fait, il pense résoudre ses problèmes personnels en étudiant la physique quantique. »
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Et celui qui termine sa démonstration par « Fin de citation » au lieu de dire « Point final ».