Et maintenant que va-t-il faire ?

10 décembre 2018


« Je ne sais pas comment Macron va se sortir de cette histoire. » écrivais-je le dix-huit novembre, juste après le début de la révolte des Gilets Jaunes, à celle qui travaille à Paris.
« Je pense que Macron est fichu, il pourrait même être assassiné. » lui écrivais-je le quatre décembre après l’acte trois.
Son prestige à l’international est par terre, la poursuite de son programme totalement compromise et il ne pourra plus parcourir les provinces que séparé de la population.
Que va-t-il pouvoir proposer ce lundi soir ?
Je ne le vois pas se renier en annulant des décisions importantes pour ensuite terminer son quinquennat à faire le contraire de ce qu’il avait promis et toute mesure destinée à atténuer les conséquences de sa politique (et de celles de ses prédécesseurs) sera jugée insuffisante par les gestionnaires de ronds-points.
Pas sûr qu’aujourd’hui il fasse encore sienne la première phrase de son livre imprudemment titré Révolution Affronter la réalité du monde nous fera retrouver l’espérance.
Que ferais-je si j’étais à sa place ?
Mon allocution télévisée serait des plus courtes :
« Mes chers compatriotes, okay, je démissionne, démerdez-vous ! Vive la République ! Vive la France ! »
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Images d’une scène de pillage à Paris ce samedi. Des jeunes gens de cité s’emploient à casser la vitrine d’une bijouterie.
-Eh la, cassez, y a une vraie Rolex, salive par avance l’un d’eux
La vitre cède. Ils entrent. Le bijoutier, caché à l’intérieur avec ses deux employés, les accueille par des tirs de flash ball.
-Eh, il a pas le droit de tirer, s’insurge le saliveur avant de fuir.
Il devait penser que piller un commerce était autorisé par la loi.
                                                                *
Je me demande où sont passés Alexandre Benalla et Vincent Crase. Eux qui ont justifié leurs actions passées par l’obligation pour tout citoyen de porter assistance à la Police, ils auraient à s’employer en cette fin d’année.
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Le réseau social Effe Bé me suggère de rejoindre le groupe « François Ruffin Président en 2022 ! »
Ne parlons pas de malheur, la situation est déjà assez grave.