Suite des prélèvements effectués lors de ma lecture du Journal d’Andy Warhol (Grasset). Après Jean-Michel Basquiat, c’est Keith Haring qui entre dans la vie d’Andy fin mil neuf cent quatre-vingt-deux. L’année suivante, il croise un Français pas du tout à son avantage.
Chris nous avait invités à la galerie Shafrazi pour la clôture de l’exposition Keith Haring. C’est celui qui fait ces personnages dans toute la ville, des graffitis. Son petit ami est noir. Il y avait quatre cents gamins noirs là-bas, si mignons, si adorables. Comme dans les années 60, sauf qu’ils étaient noirs. (Samedi treize novembre mil neuf cent quatre-vingt-deux)
Allé au Waldorf au machin du Bal des débutantes. (…) Un garçon blond aux cheveux bouclés m’a dit : « Vous avez fait quelques peintures pour mon grand-père. » Je lui ai demandé qui était son grand-père. Il a répondu « Nelson Rockefeller. » (Mercredi vingt-deux décembre mil neuf cent quatre-vingt-deux)
Keith Haring prend de l’importance. Il est venu du Japon à New York pour trois jours et ensuite Paris. Ces gosses vendent tout –l’expo de Jean-Michel Basquiat à Los Angeles a tout vendu. (Mercredi vingt trois mars mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Tout le monde appelait parce que le Village Voice a publié trois pages sur ma perruque. (Mardi douze avril mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Il y avait une réception à la statue de la Liberté, mais comme j’avais vu la publicité qui disait que j’y étais allé, j’ai pensé que c’était fait. (Mardi cinq juillet mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Le plus drôle, c’est Benjamin qui l’a entendu. Quand ils ont montré mes portraits, un des photographes a dit : « Comment Andy Warhol a-t-il pu descendre à un tel niveau de médiocrité ? » Et le photographe à qui il a dit cela a répondu : « Que veux-tu dire ? C’est sa médiocrité qui l’a rendu célèbre. » (Mardi six septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Le type de Mitterrand a été horrible. Il a marché sur un des tableaux qui était par terre en prétendant qu’il croyait que c’était un tapis. Je sais qu’il savait que c’était un tableau. (Mercredi vingt-huit septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Je me suis réveillé avec des piqûres de puces. Ça m’a rendu fou. J’ai couru acheter des colliers antipuces pour mes chevilles. (Jeudi vingt-neuf septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
*
« Le type de Mitterrand » est facilement identifiable car plus tôt dans son Journal Andy Warhol précise qu’il a été prisonnier politique quelque part en Amérique du Sud.
Ce jour-là, Régis Debray quitta la soirée en limousine, tout comme la rebelle du Nicaragua également présente.
*
Régis Debray est un des trois doctrinaires que j’ai envie d’entarter à chaque fois que je les entends sur France Culture.
Les deux autres sont Philippe Sollers et Michel Onfray.
*
Sa Suffisance Régis Debray
Sa Boursouflure Philippe Sollers
Son Insuffisance Michel Onfray
Chris nous avait invités à la galerie Shafrazi pour la clôture de l’exposition Keith Haring. C’est celui qui fait ces personnages dans toute la ville, des graffitis. Son petit ami est noir. Il y avait quatre cents gamins noirs là-bas, si mignons, si adorables. Comme dans les années 60, sauf qu’ils étaient noirs. (Samedi treize novembre mil neuf cent quatre-vingt-deux)
Allé au Waldorf au machin du Bal des débutantes. (…) Un garçon blond aux cheveux bouclés m’a dit : « Vous avez fait quelques peintures pour mon grand-père. » Je lui ai demandé qui était son grand-père. Il a répondu « Nelson Rockefeller. » (Mercredi vingt-deux décembre mil neuf cent quatre-vingt-deux)
Keith Haring prend de l’importance. Il est venu du Japon à New York pour trois jours et ensuite Paris. Ces gosses vendent tout –l’expo de Jean-Michel Basquiat à Los Angeles a tout vendu. (Mercredi vingt trois mars mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Tout le monde appelait parce que le Village Voice a publié trois pages sur ma perruque. (Mardi douze avril mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Il y avait une réception à la statue de la Liberté, mais comme j’avais vu la publicité qui disait que j’y étais allé, j’ai pensé que c’était fait. (Mardi cinq juillet mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Le plus drôle, c’est Benjamin qui l’a entendu. Quand ils ont montré mes portraits, un des photographes a dit : « Comment Andy Warhol a-t-il pu descendre à un tel niveau de médiocrité ? » Et le photographe à qui il a dit cela a répondu : « Que veux-tu dire ? C’est sa médiocrité qui l’a rendu célèbre. » (Mardi six septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Le type de Mitterrand a été horrible. Il a marché sur un des tableaux qui était par terre en prétendant qu’il croyait que c’était un tapis. Je sais qu’il savait que c’était un tableau. (Mercredi vingt-huit septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
Je me suis réveillé avec des piqûres de puces. Ça m’a rendu fou. J’ai couru acheter des colliers antipuces pour mes chevilles. (Jeudi vingt-neuf septembre mil neuf cent quatre-vingt-trois)
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« Le type de Mitterrand » est facilement identifiable car plus tôt dans son Journal Andy Warhol précise qu’il a été prisonnier politique quelque part en Amérique du Sud.
Ce jour-là, Régis Debray quitta la soirée en limousine, tout comme la rebelle du Nicaragua également présente.
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Régis Debray est un des trois doctrinaires que j’ai envie d’entarter à chaque fois que je les entends sur France Culture.
Les deux autres sont Philippe Sollers et Michel Onfray.
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Sa Suffisance Régis Debray
Sa Boursouflure Philippe Sollers
Son Insuffisance Michel Onfray