Suite de l’histoire à trois de Franz Hessel, Helen Hessel et Henri-Pierre Roché, racontée en léger différé par ce dernier et publiée par André Dimanche :
Munich, lundi vingt et un février mil neuf cent vingt et un :
J’arrive à Alte Wien où ils doivent déjeuner. J’entre. Je les aperçois. Envie de courir à eux. Je dois donner d’abord tranquillement mon pardessus au vestiaire. –Fr. qui m’apporte sa femme, que j’aime, qui m’aime. –Hln. qui m’apporte son mari, que j’aime, qui m’aime.
Uttwil, vendredi vingt-cinq février mil neuf cent vingt et un :
Mais que ferons-nous de l’enfant, ni elle ni moi ne voulant rester auprès de lui ?
Munich, jeudi vingt-quatre mars mil neuf cent vingt et un :
Elle est dans mes bras, elle parle. La bombe éclate, sec et formidable : elle a fait l’amour avec Hubert, elle a peut-être un enfant de lui dans le ventre.
Hohenschäftlarn, jeudi sept avril mil neuf cent vingt et un :
Epaisse couche de neige : elle s’y est roulée nue ce matin –secouant les avalanches des arbres.
Hohenschäftlarn, dimanche dix avril mil neuf cent vingt et un :
Sp. in her mouth. Fr. vient nous rejoindre –presque malgré lui, peu à peu, nous le forçons à être nu avec nous dans la boîte du balcon de bois –Hln. le caresse –je tourne d’abord le dos –je souhaite qu’elle le rende heureux, qu’elle le fasse sp. lui aussi –elle le caresse avec ses pieds –il proteste –elle s’étend sur lui, je la dévore de baisers par derrière, sa croupe, sa p.f. –je regarde le p.h. de Fr. dressé, pas orgueilleux –Hln. s’assied sur lui et le caresse avec l’extérieur de p.f. –Fr. sp. Nous le félicitons –nous rions tous.
Hohenschäftlarn, mardi douze avril mil neuf cent vingt et un :
69. –La plus parfaite étreinte que nous ayons jamais eue : sa tête serrée entre mes jambes, mes pieds sous sa nuque, p.h. jusqu’au fond de sa gorge, moi humant et balayant p.f. de ma langue jusqu’au fond, nous un seul bloc de chair glorieux, illuminé, encore pendant tout notre sommeil et notre matin.
Hohenschäftlarn, mardi dix-neuf avril mil neuf cent vingt et un :
Elle me fait presque sp. avec sa bouche devant Fr. –Cela lui est de plus en plus naturel d’aimer l’un de nous devant l’autre.
*
Rappel lexical : sp. pour spend (orgasme), p.h.= petit homme (bite) dit aussi The God, p.f.= petite femme (chatte) d’où k.p.h. ou k.p.f. pour kiss p.h. ou kiss p.f. et t.p.h. ou t.p.f. pour touch p.h. ou touch p.f.
*
Vendredi dernier, un passage par la Maison Pinel, épicerie fine et produits du terroir, non pour un achat de bouche, mais pour y retirer le Cahier de L’Herne brutalement titré Roché que je me suis offert sans débourser grâce à mes Super Points Rakuten engrangés sur Price Minister. Avant moi, un homme retirait un colis. Après moi, une femme vient chercher le sien. Cette activité d’appoint semble amener plus de Rouennais(e)s dans la boutique que l’activité principale.
*
Trois cent vingt-cinq pages grand format à lire. En couverture : la photo d’Henri-Pierre Roché vieux, pipe en bouche, pie sur la tête.
Munich, lundi vingt et un février mil neuf cent vingt et un :
J’arrive à Alte Wien où ils doivent déjeuner. J’entre. Je les aperçois. Envie de courir à eux. Je dois donner d’abord tranquillement mon pardessus au vestiaire. –Fr. qui m’apporte sa femme, que j’aime, qui m’aime. –Hln. qui m’apporte son mari, que j’aime, qui m’aime.
Uttwil, vendredi vingt-cinq février mil neuf cent vingt et un :
Mais que ferons-nous de l’enfant, ni elle ni moi ne voulant rester auprès de lui ?
Munich, jeudi vingt-quatre mars mil neuf cent vingt et un :
Elle est dans mes bras, elle parle. La bombe éclate, sec et formidable : elle a fait l’amour avec Hubert, elle a peut-être un enfant de lui dans le ventre.
Hohenschäftlarn, jeudi sept avril mil neuf cent vingt et un :
Epaisse couche de neige : elle s’y est roulée nue ce matin –secouant les avalanches des arbres.
Hohenschäftlarn, dimanche dix avril mil neuf cent vingt et un :
Sp. in her mouth. Fr. vient nous rejoindre –presque malgré lui, peu à peu, nous le forçons à être nu avec nous dans la boîte du balcon de bois –Hln. le caresse –je tourne d’abord le dos –je souhaite qu’elle le rende heureux, qu’elle le fasse sp. lui aussi –elle le caresse avec ses pieds –il proteste –elle s’étend sur lui, je la dévore de baisers par derrière, sa croupe, sa p.f. –je regarde le p.h. de Fr. dressé, pas orgueilleux –Hln. s’assied sur lui et le caresse avec l’extérieur de p.f. –Fr. sp. Nous le félicitons –nous rions tous.
Hohenschäftlarn, mardi douze avril mil neuf cent vingt et un :
69. –La plus parfaite étreinte que nous ayons jamais eue : sa tête serrée entre mes jambes, mes pieds sous sa nuque, p.h. jusqu’au fond de sa gorge, moi humant et balayant p.f. de ma langue jusqu’au fond, nous un seul bloc de chair glorieux, illuminé, encore pendant tout notre sommeil et notre matin.
Hohenschäftlarn, mardi dix-neuf avril mil neuf cent vingt et un :
Elle me fait presque sp. avec sa bouche devant Fr. –Cela lui est de plus en plus naturel d’aimer l’un de nous devant l’autre.
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Rappel lexical : sp. pour spend (orgasme), p.h.= petit homme (bite) dit aussi The God, p.f.= petite femme (chatte) d’où k.p.h. ou k.p.f. pour kiss p.h. ou kiss p.f. et t.p.h. ou t.p.f. pour touch p.h. ou touch p.f.
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Vendredi dernier, un passage par la Maison Pinel, épicerie fine et produits du terroir, non pour un achat de bouche, mais pour y retirer le Cahier de L’Herne brutalement titré Roché que je me suis offert sans débourser grâce à mes Super Points Rakuten engrangés sur Price Minister. Avant moi, un homme retirait un colis. Après moi, une femme vient chercher le sien. Cette activité d’appoint semble amener plus de Rouennais(e)s dans la boutique que l’activité principale.
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Trois cent vingt-cinq pages grand format à lire. En couverture : la photo d’Henri-Pierre Roché vieux, pipe en bouche, pie sur la tête.