Deuxième mercredi bloqué à Rouen

19 décembre 2019


J’espérais ce mercredi inaugurer le nouvel horaire du sept heures cinquante-neuf pour Paris qui désormais part à sept heures cinquante-six et arrive dans la capitale à neuf heures dix-huit au lieu de neuf heures dix-sept. Las, pour cause de grève, il ne circule pas. Et pas davantage celui que j’avais choisi pour le retour, désormais à seize heures quarante.
J’aurais pu aller avec le sept heures vingt-cinq mais c’est le retour qui pose problème. Dans l’après-midi, aucun train pour Rouen ne circule avant celui de dix-sept heures quarante. Outre celles et ceux qui ont une réservation, l’attendra la foule des abonnés navetteurs. Autrement dit, il sera pris d’assaut. Comme, par la faute d’Hervé Morin, Duc de Normandie, Centriste de Droite, il faut franchir les maudites barrières d’accès aux trains et que mon billet sera refusé, qu’il faudra que je fasse appel à une être humain de la Senecefe pour passer, à quoi s’ajoute le handicap que constitue mon grand âge, il est très probable que j’y voyagerais débout  Je choisis de renoncer.
Ce ne sont pas les cheminots en grève qui posent problème. Tous ne le sont pas et autrefois dans ces circonstances je voyageais quand même, compensant le handicap de mon âge par la ruse. Maintenant avec les foutues barrières à Morin, c’est impossible. La peste soit de ce politicien féodal qui m’assigne à résidence.
Au lieu de profiter d’une journée de ciel bleu à Paris, je subis, au Café des Chiens, la conversation de deux sœurs quinquagénaires qui font les comptes après l’achat des cadeaux de Noël. Je te dois ci, tu me dois ça. Des épicières. « Bon alors ça c’est fait ».
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Partir trois minutes plus tôt pour arriver une minute plus tard, ce doit être ce qu’on appelle le progrès dans les chemins de fer au vingt et unième siècle.