Ce mercredi matin, je me dirige à mon habitude vers la gare de Rouen près de laquelle se trouve l’église Saint Romain qui depuis hier est devenue l’église dans laquelle le curé s’est suicidé. Un prêtre qui se donne la mort, qui plus est dans son église, c’est tellement surprenant. Ce devait être lui qui officiait le jour où, avec une bande de brocanteurs, j’attendais au fond que la messe se termine pour que commence une vente de charité où des livres étaient annoncés. L’église était pleine de fidèles.
Le train de sept heures cinquante-neuf est à l’heure. Je peux y déposer le sac de livres que je souhaite vendre chez Book-Off sur le siège à côté du mien. A l’arrivée, je vais à pied jusqu’à Quatre Septembre, un café au Bistrot d’Edmond, et je suis le deuxième devant la porte de la bouquinerie à en attendre l’ouverture.
-Je peux vous en proposer douze euros quarante, me dit le jeune homme à l’accent du sud.
J’accepte évidemment puis fais le tour de la boutique et n’y trouve rien à acheter.
Le métro Trois m’emmène à Ledru-Rollin d’où je rejoins le marché d’Aligre. Parmi les livres en vrac sur les tables, j’en repère un immédiatement : Bellmer, œuvre gravé avec une préface d’André Pieyre de Mandiargues paru chez Denoël en mil neuf cent soixante-neuf.
-Cinq euros, me dit l’homme qui veille sur la marchandise.
-Souvent, je paie deux euros, lui dis-je.
-C’est deux, trois ou cinq, ça dépend.
-Il n’est pas là le boss ?
-Trois euros alors, tu connais le boss.
Je mets ce livre dans mon sac et en retire les quatre refusés par Book-Off afin de les déposer chez Emmaüs puis je cherche où me sustenter. J’opte pour Le Petit Bougnat qui offre une table au soleil là où les cloisons vitrées sont repliées. Tartare de bœuf maison frites salade, tarte aux poires et quart de Saumur font une addition de dix-neuf euros que je règle avec ma carte bancaire. Dans mon portefeuille également : les papiers nécessaires à la remise d’une guitare achetée dans la capitale par quelqu’un qui ne peut venir la chercher.
*
Une femme au Petit Bougnat :
-Non, pas de vin, j’ai un conseil d’administration.
*
Sur le souite d’une fille :
« I am not in danger I am the danger”
Le train de sept heures cinquante-neuf est à l’heure. Je peux y déposer le sac de livres que je souhaite vendre chez Book-Off sur le siège à côté du mien. A l’arrivée, je vais à pied jusqu’à Quatre Septembre, un café au Bistrot d’Edmond, et je suis le deuxième devant la porte de la bouquinerie à en attendre l’ouverture.
-Je peux vous en proposer douze euros quarante, me dit le jeune homme à l’accent du sud.
J’accepte évidemment puis fais le tour de la boutique et n’y trouve rien à acheter.
Le métro Trois m’emmène à Ledru-Rollin d’où je rejoins le marché d’Aligre. Parmi les livres en vrac sur les tables, j’en repère un immédiatement : Bellmer, œuvre gravé avec une préface d’André Pieyre de Mandiargues paru chez Denoël en mil neuf cent soixante-neuf.
-Cinq euros, me dit l’homme qui veille sur la marchandise.
-Souvent, je paie deux euros, lui dis-je.
-C’est deux, trois ou cinq, ça dépend.
-Il n’est pas là le boss ?
-Trois euros alors, tu connais le boss.
Je mets ce livre dans mon sac et en retire les quatre refusés par Book-Off afin de les déposer chez Emmaüs puis je cherche où me sustenter. J’opte pour Le Petit Bougnat qui offre une table au soleil là où les cloisons vitrées sont repliées. Tartare de bœuf maison frites salade, tarte aux poires et quart de Saumur font une addition de dix-neuf euros que je règle avec ma carte bancaire. Dans mon portefeuille également : les papiers nécessaires à la remise d’une guitare achetée dans la capitale par quelqu’un qui ne peut venir la chercher.
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Une femme au Petit Bougnat :
-Non, pas de vin, j’ai un conseil d’administration.
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Sur le souite d’une fille :
« I am not in danger I am the danger”