Enfermé dans un cercle de dix kilomètres de rayon, peut-être pas complétement, me dis-je en lisant la nouvelle mouture de l’attestation de sortie dérogatoire. Elle inclut un chapitre « Déplacements au sein du département de résidence ». Avec, parmi les motifs, deux qui pourraient me convenir :
« Déplacements pour effectuer des achats de première nécessité ou des retraits de commandes. »
« Déplacements pour se rendre dans un établissement culturel (bibliothèques et médiathèques) ou un lieu de culte. »
Dois-je comprendre que je suis autorisé à aller où je veux en Seine-Maritime avec pour prétexte une visite à tel marché aux poissons, à telle chapelle de marins ou à telle médiathèque de bord de mer ?
Lundi soir, je demande à mon peu d’ami(e)s du réseau social Effe Bé ce qu’on en pense. Les deux qui me répondent ne me permettent pas d’y voir clair.
Je repose la question ce mardi matin. On ne se bouscule pas pour me répondre. Il faut que j’en sollicite un pour apprendre qu’il comprend les choses comme moi mais pas plus.
« Je vous lis depuis bientôt 14 ans, il me semble avoir perçu à travers vos lignes que vous êtes une personne très libre - je n'ose dire libertaire - aussi pourquoi ne vous affranchissez vous pas de toutes ces règles liberticides pour aller et venir où bon vous semble ? », m’écrit un autre.
« Je suis aussi légaliste. Je porte un masque dans toutes les rues de Rouen, même dans celles où je suis seul. Cependant rassurez-vous je vais aller au bord de mer dès que la température permettra de passer une journée entière dehors. Je voulais simplement savoir s'il faut que je prévoie un budget de cent trente-cinq euros ou pas. », lui réponds-je.
*
« Dedans avec les miens, dehors en citoyen », tel est le nouveau slogan du pouvoir face au coronavirus. Je n’ai pas de miens. Je ne suis pas citoyen. Je marche seul et à demi vacciné.
« Déplacements pour effectuer des achats de première nécessité ou des retraits de commandes. »
« Déplacements pour se rendre dans un établissement culturel (bibliothèques et médiathèques) ou un lieu de culte. »
Dois-je comprendre que je suis autorisé à aller où je veux en Seine-Maritime avec pour prétexte une visite à tel marché aux poissons, à telle chapelle de marins ou à telle médiathèque de bord de mer ?
Lundi soir, je demande à mon peu d’ami(e)s du réseau social Effe Bé ce qu’on en pense. Les deux qui me répondent ne me permettent pas d’y voir clair.
Je repose la question ce mardi matin. On ne se bouscule pas pour me répondre. Il faut que j’en sollicite un pour apprendre qu’il comprend les choses comme moi mais pas plus.
« Je vous lis depuis bientôt 14 ans, il me semble avoir perçu à travers vos lignes que vous êtes une personne très libre - je n'ose dire libertaire - aussi pourquoi ne vous affranchissez vous pas de toutes ces règles liberticides pour aller et venir où bon vous semble ? », m’écrit un autre.
« Je suis aussi légaliste. Je porte un masque dans toutes les rues de Rouen, même dans celles où je suis seul. Cependant rassurez-vous je vais aller au bord de mer dès que la température permettra de passer une journée entière dehors. Je voulais simplement savoir s'il faut que je prévoie un budget de cent trente-cinq euros ou pas. », lui réponds-je.
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« Dedans avec les miens, dehors en citoyen », tel est le nouveau slogan du pouvoir face au coronavirus. Je n’ai pas de miens. Je ne suis pas citoyen. Je marche seul et à demi vacciné.