Confiné (trois) quarante-quatre : Fin

2 mai 2021


Le troisième confinement s’achève par temps gris et froid. Il est difficile de rester assis sur le banc du jardin. Je ne le fais que peu longtemps, après avoir constaté que la pelouse a été tondue et un certain nombre de plantes ratiboisées, plus aucune fleur, que de la verdure. Je lis, rassemblée en un seul volume, l’entièreté des œuvres de Jean de La Ville de Mirmont, né à Bordeaux et mort au Chemin des Dames en mil neuf cent quatorze à l’âge de vingt-sept ans. Ce volume regroupe ses poésies (sous le titre L’Horizon chimérique, préfacé par son ami François Mauriac), son unique roman Les Dimanches de Jean Dézert et ses nouvelles (sous le titre Contes).
C’est un fac-similé de l’édition mil neuf cent vingt-neuf de la Librairie Bernard Grasset que j’ai acheté avant-guerre un euro chez Book-Off. Avant de le lire, il m’a fallu en couper les pages. Nombreux sont les témoignages d’écrivains d’autrefois se réjouissant d’avoir à couper les pages avant de pouvoir lire. Ce n’est pas mon cas. Tout travail manuel me saoule.
Chassé par quelques gouttes, je prends en compte les dernières décisions gouvernementales, principalement la réouverture des terrasses le dix-neuf mai, en organisant ma prochaine escapade, d’abord réserver une place dans un Tégévé puis trouver chez Airbibi des hébergements avec ouifi.
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L’Horizon chimérique a été mis en musique par Gabriel Fauré. Et aussi par Julien Clerc.
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Les Dimanches de Jean Dézert raconte avec une ironie mélancolique la vie routinière d’un employé âgé de vingt-sept ans du Ministère de l'Encouragement au Bien (Direction du Matériel).
Extrait :
Ce fut au Jardin des Plantes que Jean Dézert connut Elvire Barrochet. Il aurait pu, aussi bien, la rencontrer ailleurs. Mais l’histoire ne serait plus la même.