Je suis tellement le premier client de la boulangerie du Fournil du Carré d’Or à sept heures trente-cinq ce lundi que la patronne doit aller me sortir un pain du four devant lequel son mari s’active. Je leur souhaite une bonne journée et bon courage puis rentre au confinage.
Grâce au ciel (bleu) et aux murs d’alentour qui coupent le vent frisquet que j’entends mugir dans le pansement de plastique blanc qui entoure la base de la flèche de la Cathédrale aux travaux arrêtés, je retrouve le banc du jardin et poursuis la lecture du Journal intégral de Julien Green dont j’ai dépassé la moitié des mille trois cents pages.
Quand je lève les yeux, je peux voir la pelouse pousser. Le copropriétaire résident qui se charge habituellement de la tondre ne semble pas décidé à s’en occuper cette année. Trois ou quatre tulipes ont pris la suite des trois ou quatre jonquilles désormais fanées. Cet endroit qu’il y a vingt j’ai connu explosion florale n’est plus que verdure en désordre, conséquence du remplacement de l’entreprise chargée de son entretien par la plus ou moins bonne volonté d’habitants plus ou moins doués. L’arbre, quant à lui, a été tondu un jour où je n’étais pas là, peut-être par un de ces coiffeurs sans diplôme qui prolifèrent en ville.
*
Pas prêt d’en terminer avec la deuxième lettre de l’alphabet dans ma réécoute du domaine francophone de ma cédéthèque. Après Barbara, une compilation de l’érotique Brigitte Bardot (l’exemple même de l’artiste qui aurait dû mourir jeune) puis une compilation des succès de Ricet Barrier suivie du double album en public Tel quel où il est nu sur la pochette. Quel plaisir de retrouver La Servante du château, Isabelle v’là le printemps, Eh ! la Marie, Les Cousins de Paris et Les Vacanciers. Puis vient Bashung, quatre premiers albums : Pizza, Play blessures, l’étrange Réservé aux Indiens et Osez Joséphine.
*
Je boude toujours France Culture, réfugié sur France Musique que j’accuse d’abus de Bach.
*
Tuer le temps, expression que je déteste et que je lis ici où là chez celles et ceux qui ne savent pas quoi en faire. C’est plutôt le temps qui nous tue. Quelles que soient les circonstances, j’en manque.
*
De Ricet Barrier : Ils ressemblent tellement à des bovins / Que dans leurs yeux, il passe des trains.
Grâce au ciel (bleu) et aux murs d’alentour qui coupent le vent frisquet que j’entends mugir dans le pansement de plastique blanc qui entoure la base de la flèche de la Cathédrale aux travaux arrêtés, je retrouve le banc du jardin et poursuis la lecture du Journal intégral de Julien Green dont j’ai dépassé la moitié des mille trois cents pages.
Quand je lève les yeux, je peux voir la pelouse pousser. Le copropriétaire résident qui se charge habituellement de la tondre ne semble pas décidé à s’en occuper cette année. Trois ou quatre tulipes ont pris la suite des trois ou quatre jonquilles désormais fanées. Cet endroit qu’il y a vingt j’ai connu explosion florale n’est plus que verdure en désordre, conséquence du remplacement de l’entreprise chargée de son entretien par la plus ou moins bonne volonté d’habitants plus ou moins doués. L’arbre, quant à lui, a été tondu un jour où je n’étais pas là, peut-être par un de ces coiffeurs sans diplôme qui prolifèrent en ville.
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Pas prêt d’en terminer avec la deuxième lettre de l’alphabet dans ma réécoute du domaine francophone de ma cédéthèque. Après Barbara, une compilation de l’érotique Brigitte Bardot (l’exemple même de l’artiste qui aurait dû mourir jeune) puis une compilation des succès de Ricet Barrier suivie du double album en public Tel quel où il est nu sur la pochette. Quel plaisir de retrouver La Servante du château, Isabelle v’là le printemps, Eh ! la Marie, Les Cousins de Paris et Les Vacanciers. Puis vient Bashung, quatre premiers albums : Pizza, Play blessures, l’étrange Réservé aux Indiens et Osez Joséphine.
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Je boude toujours France Culture, réfugié sur France Musique que j’accuse d’abus de Bach.
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Tuer le temps, expression que je déteste et que je lis ici où là chez celles et ceux qui ne savent pas quoi en faire. C’est plutôt le temps qui nous tue. Quelles que soient les circonstances, j’en manque.
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De Ricet Barrier : Ils ressemblent tellement à des bovins / Que dans leurs yeux, il passe des trains.