Confiné (deux) vingt-six

25 novembre 2020


Prise de risque ce mardi matin, me voici dans l’Intermarché de la place Saint-Marc, la cafetière offerte pour mon anniversaire d’il y a plusieurs années par celle que je n’ai pu revoir à Paris depuis le début du premier confinement va bientôt me lâcher (conscient que ce sera sans doute le dernier cadeau d’anniversaire qui m’aura été fait, je l’ai fait durer au-delà du raisonnable) et je ne voulais pas aller la remplacer lorsque le commerce aura repris sa liberté. Je connais trop bien la population du quartier : incapable de respecter la moindre précaution.
Il en est ainsi dans les files qui stagnent devant les caisses. Le mètre entre deux clients se suivant est pure fiction, que ce soit dans celles des caisses à caissières ou dans celle des caisses automatiques. Autrefois, je privilégiais les premières. Désormais, je choisis les machines. Ma dépense réglée je suis bien aise de retrouver l’air libre, n’osant imaginer le désordre qui régnera dans ce supermarché dès que le rayon de jouets sera libéré des barrières qui en empêchent l’accès.
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Donc Macron le soir à la télévision. Jamais je n’aurais imaginé que celui pour lequel j’ai été obligé de voter me dirait quel jour je pourrai retourner au restaurant ou me balader pendant trois heures au lieu d’une.
Contrairement à ce que je pensais, il évoque la fin de deuxième confinement, ce sera le quinze décembre.
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Des « images choquantes », commente Darmanin, Ministre de l’Intérieur, Droitiste,  après l’intervention ultra violente de sa Police, place de la République, contre des manifestants pacifiques. Je t’explique Gérald, ce ne sont pas les images qui sont choquantes, ce sont les faits.