Un strapontin m’est réservé à l’Opéra de Rouen pour un concert fruit de la rencontre de l’Orchestre de l’Opéra avec celui du Conservatoire ainsi que de l’immersion de certain(e)s musicien(ne)s et de deux compositeurs au sein du Céhachu. Néanmoins, j’ai bon espoir de trouver une meilleure assise car, ce samedi soir, parmi les abonné(e)s de première catégorie à fauteuil permanent, il doit s’en trouver qui ont autre chose à faire que d'aller écouter de la musique.
Effectivement, à la fermeture des portes, je peux m’installer au premier rang de corbeille d’où l’on a la meilleure vue sur le plateau.
Ce sont d’abord les créations de Philippe Tailleux Le chant des héros silencieux (pour orchestre à cordes) et de Jean-Philippe Bec Eden/Edin (pour orchestre symphonique et musique électronique), toutes deux dirigées par Claude Brendel du Conservatoire. La première est consécutive à la fréquentation du service de soins palliatifs, une œuvre mesurée, toute en retenue. La seconde est née de la fréquentation du service de pédopsychiatrie où sont soigné(e)s les adolescent(e)s souffrant de troubles alimentaires ou de phobies sociales, une œuvre tourmentée, toute en agitation. Deux compositions aussi intéressantes l’une que l’autre et qui valent leur lot d’applaudissements aux deux quinquagénaires. S’ils se ressemblent physiquement, le premier est introverti comme sa musique, saluant discrètement en retrait, et le second extraverti comme la sienne, escaladant la scène et envoyant des baisers aux musiciens.
Pendant l’entracte, les techniciens repoussent les murs afin que puissent trouver place la centaine de musicien(ne)s du Conservatoire et de l’Opéra. Oswald Sallaberger est à la baguette pour mener ardemment deux standards : España d’Emmanuel Chabrier et Boléro de Maurice Ravel.
Après l’orgasme, España est bissé.
Effectivement, à la fermeture des portes, je peux m’installer au premier rang de corbeille d’où l’on a la meilleure vue sur le plateau.
Ce sont d’abord les créations de Philippe Tailleux Le chant des héros silencieux (pour orchestre à cordes) et de Jean-Philippe Bec Eden/Edin (pour orchestre symphonique et musique électronique), toutes deux dirigées par Claude Brendel du Conservatoire. La première est consécutive à la fréquentation du service de soins palliatifs, une œuvre mesurée, toute en retenue. La seconde est née de la fréquentation du service de pédopsychiatrie où sont soigné(e)s les adolescent(e)s souffrant de troubles alimentaires ou de phobies sociales, une œuvre tourmentée, toute en agitation. Deux compositions aussi intéressantes l’une que l’autre et qui valent leur lot d’applaudissements aux deux quinquagénaires. S’ils se ressemblent physiquement, le premier est introverti comme sa musique, saluant discrètement en retrait, et le second extraverti comme la sienne, escaladant la scène et envoyant des baisers aux musiciens.
Pendant l’entracte, les techniciens repoussent les murs afin que puissent trouver place la centaine de musicien(ne)s du Conservatoire et de l’Opéra. Oswald Sallaberger est à la baguette pour mener ardemment deux standards : España d’Emmanuel Chabrier et Boléro de Maurice Ravel.
Après l’orgasme, España est bissé.