Anne Queffélec est l’invitée de l’Opéra de Rouen pour deux soirées. J’avais place impaire pour vendredi mais j’ai préféré venir ce jeudi où je n’ai pu obtenir que place paire, c’est-à-dire sans espoir de voir les doigts de la pianiste (fille et sœur d’écrivains, n’oublie pas de rappeler le livret programme). Au moins suis-je bien assis, en corbeille, deux rangées derrière le staff et ses invité(e)s.
La maison innove ce soir en présentant bruyamment l’un des concerts de juin, Comala de Niels Wilhelm Gade, au moyen d’images projetées qui servent de support à une bonimenteuse censée être au téléphone avec feu le compositeur danois, cela pendant que le public s’installe. C’est un peu lourd. Quand la tchatcheuse en a fini, Laurent Bondi bondit sur scène. Il bouscule même celle qu’il appelle Camille. Survolté, il en ajoute une couche sur Comala, sortant de sa poche la place à quinze euros pour tout le monde. Que d’énergie dépensée pour tenter de remplir la salle le jour du deuxième tour des Législatives.
Ce soir, pas de problème, nous sommes mille quatre-vingt-quatre, ai-je entendu de la communication interne. Anne Queffélec s’assoit au piano. L’Orchestre est dirigé par Leo Hussain, pas vu depuis longtemps dans l’Opéra qui l’emploie. C’est d’abord le Concerto pour piano numéro douze en la majeur de Wolfgang Amadeus Mozart (que l’on pourrait renommer « musique pour un jour de pluie ») puis le Concerto pour piano en sol majeur de Maurice Ravel (deux mouvements gershwiniens encadrant un très bel adagio).
Anne Queffélec, pour remercier des applaudissements, nous offre en bonus « quelque chose de plus calme » : le Menuet en sol mineur de Haendel. C’est une musique qui rend tout chose.
Après l’entracte la pianiste est assise à la gauche du maître des lieux. J’ai sa chevelure en ligne de mire. L’Orchestre au complet donne la Symphonie numéro un en si bémol mineur de britannique William Walton, compositeur peu connu du siècle dernier s’étant notamment illustré en faisant de la musique de film.
Cette symphonie dépote, percute et tonitrue. Une dame derrière moi résume la chose ainsi :
-Ça s’écoute facilement et ça s’entend bien.
*
Dans le livret programme, un entretien d’Anne Payot-Le Nahour avec Anne Queffélec :
-Comment définiriez-vous la sonorité de L’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie ?
-Je ne saurais trouver de mots précis –de toutes façons il n’y a pas de mots pour « dire » la musique. Cela dépend des jours et des œuvres je pense, comme pour tout orchestre.
De l’art de ne pas se compromettre.
La maison innove ce soir en présentant bruyamment l’un des concerts de juin, Comala de Niels Wilhelm Gade, au moyen d’images projetées qui servent de support à une bonimenteuse censée être au téléphone avec feu le compositeur danois, cela pendant que le public s’installe. C’est un peu lourd. Quand la tchatcheuse en a fini, Laurent Bondi bondit sur scène. Il bouscule même celle qu’il appelle Camille. Survolté, il en ajoute une couche sur Comala, sortant de sa poche la place à quinze euros pour tout le monde. Que d’énergie dépensée pour tenter de remplir la salle le jour du deuxième tour des Législatives.
Ce soir, pas de problème, nous sommes mille quatre-vingt-quatre, ai-je entendu de la communication interne. Anne Queffélec s’assoit au piano. L’Orchestre est dirigé par Leo Hussain, pas vu depuis longtemps dans l’Opéra qui l’emploie. C’est d’abord le Concerto pour piano numéro douze en la majeur de Wolfgang Amadeus Mozart (que l’on pourrait renommer « musique pour un jour de pluie ») puis le Concerto pour piano en sol majeur de Maurice Ravel (deux mouvements gershwiniens encadrant un très bel adagio).
Anne Queffélec, pour remercier des applaudissements, nous offre en bonus « quelque chose de plus calme » : le Menuet en sol mineur de Haendel. C’est une musique qui rend tout chose.
Après l’entracte la pianiste est assise à la gauche du maître des lieux. J’ai sa chevelure en ligne de mire. L’Orchestre au complet donne la Symphonie numéro un en si bémol mineur de britannique William Walton, compositeur peu connu du siècle dernier s’étant notamment illustré en faisant de la musique de film.
Cette symphonie dépote, percute et tonitrue. Une dame derrière moi résume la chose ainsi :
-Ça s’écoute facilement et ça s’entend bien.
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Dans le livret programme, un entretien d’Anne Payot-Le Nahour avec Anne Queffélec :
-Comment définiriez-vous la sonorité de L’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie ?
-Je ne saurais trouver de mots précis –de toutes façons il n’y a pas de mots pour « dire » la musique. Cela dépend des jours et des œuvres je pense, comme pour tout orchestre.
De l’art de ne pas se compromettre.