Retour à l’Opéra de Rouen ce jeudi soir sans devoir y attendre longuement ni ensuite avoir à se précipiter pour une bonne place. Le concert est organisé par la maison, les places numérotées. Je suis en corbeille, quatre rangs derrière celui réservé au staff et à ses invités. L’un d’eux, dont la photo figure dans le livret programme, est assis à la gauche de Frédéric Roels, Directeur Artistique et Général (plus pour longtemps). Il s’agit de Meinrad Schmitt, compositeur bavarois né en mil neuf cent trente-cinq.
L’Orchestre est dirigé par Rudolf Pielhmayer, lui aussi bavarois, dont le costume est une sorte de queue de pie de là-bas. C’est d’abord Blumine, extrait de la Symphonie numéro un de Gustav Mahler, puis Catherine Hunold chante Einsamkeit (Solitude), un poème de Johann Mayhofer mis en musique par Franz Schubert.
-Elle chante très bien mais ce n’est pas une soprane, c’est une mezzo, dit mon voisin contestant ce qui est écrit dans le livret programme.
-C’est maintenant que ça risque de se gâter, déclare l’une assise dans la loge derrière moi.
Encore une qui redoute la musique contemporaine. « Verwishte Spuren » (Traces brouillées), inspiré par l’Einsamkeit de Schubert, est une commande faite à Meinrad Schmitt par l’Opéra de Rouen et est donc donné en création mondiale. L’inquiète de derrière n’avait pas à l’être, cette musique n’a rien de révolutionnaire, ni même d’innovant. Elle aurait pu être écrite il y a plus d’un siècle. Elle n’en est pas moins agréable à entendre.
A l’issue son auteur, voûté et marchant d’un pas vif monte sur scène. Il est chaleureusement applaudi.
Après l’entracte, Catherine Hunold revient pour interpréter Ich bin der Welt abhanden gekommen (Je me suis retiré du monde), un poème de Friedrich Rückert mis en musique par Gustav Mahler, puis c’est la Symphonie numéro cinq en si bémol majeur de Franz Schubert.
Rudolf Pielhmayer a beau se démener et même sauter en l’air de temps à autre, je trouve la prestation de l’Orchestre un peu molle et sans relief.
*
De l’influence de la tenue vestimentaire du maestro sur l’interprétation d’une œuvre ou sur la façon dont le public la reçoit, ce pourrait être l’objet d’une étude que ferait quelqu’un de plus qualifié que moi.
*
Ce jeudi après-midi, je renoue avec Détéherre, la plus grande bouquinerie rurale de Normandie, grâce à l’une de ses responsables qui m’a trouvé un covoiturage. Rendez-vous à quatorze heures devant la pharmacie du bas de la rue de la République avec la conductrice d’une Fiat Punto bleue. Retour à la maison avec un sac de livres.
*
Qu’apprends-je le matin de ce même jour sur France Culture ? Le Journal de Matthieu Galey publié en deux volumes chez Grasset est incomplet. Il ne fallait pas heurter certaines personnes encore vivantes lors de sa parution. Une nouvelle édition, intégrale, vient de sortir chez Bouquins/Laffont, qu’il faudra absolument que je me procure, un jour ou l’autre.
L’Orchestre est dirigé par Rudolf Pielhmayer, lui aussi bavarois, dont le costume est une sorte de queue de pie de là-bas. C’est d’abord Blumine, extrait de la Symphonie numéro un de Gustav Mahler, puis Catherine Hunold chante Einsamkeit (Solitude), un poème de Johann Mayhofer mis en musique par Franz Schubert.
-Elle chante très bien mais ce n’est pas une soprane, c’est une mezzo, dit mon voisin contestant ce qui est écrit dans le livret programme.
-C’est maintenant que ça risque de se gâter, déclare l’une assise dans la loge derrière moi.
Encore une qui redoute la musique contemporaine. « Verwishte Spuren » (Traces brouillées), inspiré par l’Einsamkeit de Schubert, est une commande faite à Meinrad Schmitt par l’Opéra de Rouen et est donc donné en création mondiale. L’inquiète de derrière n’avait pas à l’être, cette musique n’a rien de révolutionnaire, ni même d’innovant. Elle aurait pu être écrite il y a plus d’un siècle. Elle n’en est pas moins agréable à entendre.
A l’issue son auteur, voûté et marchant d’un pas vif monte sur scène. Il est chaleureusement applaudi.
Après l’entracte, Catherine Hunold revient pour interpréter Ich bin der Welt abhanden gekommen (Je me suis retiré du monde), un poème de Friedrich Rückert mis en musique par Gustav Mahler, puis c’est la Symphonie numéro cinq en si bémol majeur de Franz Schubert.
Rudolf Pielhmayer a beau se démener et même sauter en l’air de temps à autre, je trouve la prestation de l’Orchestre un peu molle et sans relief.
*
De l’influence de la tenue vestimentaire du maestro sur l’interprétation d’une œuvre ou sur la façon dont le public la reçoit, ce pourrait être l’objet d’une étude que ferait quelqu’un de plus qualifié que moi.
*
Ce jeudi après-midi, je renoue avec Détéherre, la plus grande bouquinerie rurale de Normandie, grâce à l’une de ses responsables qui m’a trouvé un covoiturage. Rendez-vous à quatorze heures devant la pharmacie du bas de la rue de la République avec la conductrice d’une Fiat Punto bleue. Retour à la maison avec un sac de livres.
*
Qu’apprends-je le matin de ce même jour sur France Culture ? Le Journal de Matthieu Galey publié en deux volumes chez Grasset est incomplet. Il ne fallait pas heurter certaines personnes encore vivantes lors de sa parution. Une nouvelle édition, intégrale, vient de sortir chez Bouquins/Laffont, qu’il faudra absolument que je me procure, un jour ou l’autre.