Concert Ligeti Enesco Kurtág Brahms à l’Opéra de Rouen

19 octobre 2015


On s’inquiète de l’éclairage avant l’ouverture des portes à l’Opéra de Rouen vendredi soir. Un technicien fait le diagnostic : « C’est le circuit de jardin qu’est mort ». Cela ne m’empêche pas de bien voir, assis sur une chaise de premier rang. Les musiciennes et musiciens font leur rentrée d’après l’été sur le plateau. Ces derniers sont toujours porteurs de la cravate rouge qui les fait semblables aux gardiens de la Fondation Vuitton. Un certain nombre d’entre eux a rejoint la tribu des néo barbus, avec plus ou moins de réussite. Je note un essai de couleur hardi chez l’une des musiciennes puis Leo Hussain arrive avec sa baguette.
Il lance le Concert Românesc (concerto roumain) de György Ligeti, œuvre de mil neuf cent cinquante et un, aux accents paysans guillerets, qui est fort appréciée. Viennent ensuite le Concerto pour alto et orchestre de Georges Enesco et le Mouvement pour alto et orchestre de György Kurtág qui nous valent la présence de l’altiste Lise Berthaud. Celle-ci a fait autrefois des remplacements dans l’Orchestre. Elle revient à Rouen avec le statut de soliste renommée.
Elle est très applaudie. « Superbe », lui dit Jane Peters, la cheffe d’attaque des premiers violons. Son dernier salut est pour les altistes de l’Orchestre. J’ai du mal a distinguer ce qui relève de la sincérité et ce qui est de l’ordre des convenances.
Après l’entracte est donnée la Symphonie numéro deux en ré majeur de Johannes Brahms. Tout cela fait un bon concert de reprise. Leo Hussain est applaudi copieusement. Il aime cela au point de revenir une fois de trop.
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Regardant le journal télévisé régional afin de savoir où on en est avec les forains (plus personne ne le sait), j’y vois apparaître une de mes anciennes collègues du temps où je faisais l’instituteur à Val-de-Reuil. Elle est filmée à Evreux dans un salon académique promouvant l’usage des technologies modernes. Avec un sourire radieux elle dit ce à quoi on pouvait s’attendre. Grâce aux tablettes et au tableau numérique, ses élèves sont attentifs en permanence, alors que sans utilisation de ce matériel leur attention dure très peu. Autrement dit : je ne suis pas capable d’intéresser mes élèves.