Malgré plusieurs passages à la billetterie, impossible d’avoir autre chose pour poser mes fesses qu’un strapontin de corbeille ce jeudi soir à l’Opéra de Rouen, pourtant Cendrillon par le Malandain Ballet Biarritz est donné deux soirs de suite.
Aucune place disponible n’a-t-on cessé de me dire avec le sourire. Comment expliquer une telle affluence ? Je l’apprends en entendant des messages fébriles dans les toki-ouokis des placeuses et placeurs que l’on avertit d’avoir à faire face à des meutes de scolaires.
J’en ai bientôt une brochette à la rangée précédente, mais je ne m’en plains pas, que des jolies lycéennes. La plus proche a un pied fraîchement plâtré et deux béquilles dont elle ne sait que faire.
Comme souvent, quand ça doit être complet, il reste de nombreuses places disponibles et parmi les meilleures. J’abandonne les lycéennes pour aller m’installer derrière le maître des lieux et malgré mon peu de goût pour la danse néo-classique me laisse emporter par le ballet.
La musique est de Sergueï Prokofiev, c’est plein d’idées, c’est bien dansé, Cendrillon est fort jolie, et bien sûr le chorégraphe Thierry Malandain a pris soin de montrer qu’il n’est pas dupe, avec clin d’œil à l’appui, la marâtre (qui, elle, sait quoi faire avec ses béquilles) et les vilaines demi-sœurs sont jouées par des hommes.
Le succès est au bout, avec applaudissements qui durent longtemps et bravos criés. Tout ce monde, pour qui la danse s’est arrêtée il y a bien longtemps, repart content, et moi un peu quand même.
*
Dans la série des bouffonneries dont désormais sont friandes les institutions culturelles, le Musée des Beaux-Arts de Rouen organise « une soirée étudiante » le vingt-deux avril avec visite « décalée » de l’exposition des peintures de Sienne par un duo de comiques nommé les Naufragés du Temps, « humour et découvertes seront au rendez-vous ». Cet évènement est programmé dans le cadre d’un « projet tuteuré » entre le Musée et des étudiantes du Master Deux Métiers de la Culture. La Culture est bien à plaindre.
Aucune place disponible n’a-t-on cessé de me dire avec le sourire. Comment expliquer une telle affluence ? Je l’apprends en entendant des messages fébriles dans les toki-ouokis des placeuses et placeurs que l’on avertit d’avoir à faire face à des meutes de scolaires.
J’en ai bientôt une brochette à la rangée précédente, mais je ne m’en plains pas, que des jolies lycéennes. La plus proche a un pied fraîchement plâtré et deux béquilles dont elle ne sait que faire.
Comme souvent, quand ça doit être complet, il reste de nombreuses places disponibles et parmi les meilleures. J’abandonne les lycéennes pour aller m’installer derrière le maître des lieux et malgré mon peu de goût pour la danse néo-classique me laisse emporter par le ballet.
La musique est de Sergueï Prokofiev, c’est plein d’idées, c’est bien dansé, Cendrillon est fort jolie, et bien sûr le chorégraphe Thierry Malandain a pris soin de montrer qu’il n’est pas dupe, avec clin d’œil à l’appui, la marâtre (qui, elle, sait quoi faire avec ses béquilles) et les vilaines demi-sœurs sont jouées par des hommes.
Le succès est au bout, avec applaudissements qui durent longtemps et bravos criés. Tout ce monde, pour qui la danse s’est arrêtée il y a bien longtemps, repart content, et moi un peu quand même.
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Dans la série des bouffonneries dont désormais sont friandes les institutions culturelles, le Musée des Beaux-Arts de Rouen organise « une soirée étudiante » le vingt-deux avril avec visite « décalée » de l’exposition des peintures de Sienne par un duo de comiques nommé les Naufragés du Temps, « humour et découvertes seront au rendez-vous ». Cet évènement est programmé dans le cadre d’un « projet tuteuré » entre le Musée et des étudiantes du Master Deux Métiers de la Culture. La Culture est bien à plaindre.