A la main le carton pour l’avant-première, ce jeudi après-midi, de Sienne aux origines de la Renaissance au Musée des Beaux-Arts de Rouen, exposition placée « sous le haut patronage de Monsieur François Hollande Président de la République », et à laquelle m’invitent Laurent Fabius et les personnels des musées, je croise l’un de mes lecteurs. Je lui propose de faire la deuxième personne mais il préfère aller au cinéma. Il me dit alors qu’il a deux places pour Le Vaisseau fantôme à Caen, mais là c’est moi qui décline : « Je n’arrive déjà plus à aller jusqu’au Rive Gauche. »
Il y a bien du monde dans les salles assombries du Musée aux murs duquel scintillent les œuvres importées (quelques-unes pas encore installées ne seront visibles qu’à partir de demain, jour de vernissage auquel je ne suis pas invité). Ce foisonnant public est constitué d’une grande majorité de vieilles et de vieux qui connaissent tous les personnages représentés et l’histoire racontée, bien que certain(e)s en aient oublié l’un des épisodes :
-C’est quoi déjà la dormition de la Vierge ?
-On regardera ça sur Internet.
D’autres se plaignent que les cartouches soient trop petits. Un qui a une bonne vue explique à une autre qu’il y a une erreur sur le cartel de l’œuvre numéro douze, l’ordre des saints est inversé.
-Je vais tout de suite le dire à Sylvain Amic, lui déclare-t-elle, il est là, je viens de le voir.
Directeur des Musées de Rouen, il doit savoir s’il faut parler de cartel ou de cartouche.
Evidemment, moi y compris, tout le monde trouve ça magnifique. Comme le résume l’une : « Même si tu crois en rien, tu vois la beauté de ce qui a été fait ». De plus, la scénographie et les éclairages sont réussis. La statue du bébé Jésus nu a son ombre deux fois portée au sol. Une femme lui photographie les fesses malgré l’interdiction.
Je fais une deuxième fois le tour, profitant d’un peu moins de monde pour m’approcher au plus près d’une chevelure ou d’un drapé, puis entre dans la salle où en annexe sont exposées les œuvres de François Rouan Un printemps à Sienne, lesquelles ne suscitent guère mon intérêt.
*
Bien longtemps que le Musée des Beaux-Arts de Rouen n’avait organisé une exposition de cette importance, englué qu’il est le plus souvent dans le localisme.
Bien dommage que cette initiative ne soit pas davantage l’objet de publicité, c’est plus l’occasion pour les Parisien(ne)s et autres lointain(e)s de venir à Rouen qu’une énième expo sur les Impressionnistes.
*
Les lumières et les caméras de télévision sont pointées ailleurs, sur l’Historial Jeanne d’Arc qui ouvre ses portes ce ouiquennede dans les locaux de l’Archevêché au bout de ma ruelle. On y verra, en groupes et en temps limité, des images créées par les technologies modernes retraçant l’histoire de celle devenue sainte bien longtemps après le bûcher. Que du virtuel donc mais on ne peut exclure une apparition bien réelle de celui qui est à l’initiative de cette nouvelle animation du Rouen Parc à Thèmes : Laurent le Fabuliste.
Il y a bien du monde dans les salles assombries du Musée aux murs duquel scintillent les œuvres importées (quelques-unes pas encore installées ne seront visibles qu’à partir de demain, jour de vernissage auquel je ne suis pas invité). Ce foisonnant public est constitué d’une grande majorité de vieilles et de vieux qui connaissent tous les personnages représentés et l’histoire racontée, bien que certain(e)s en aient oublié l’un des épisodes :
-C’est quoi déjà la dormition de la Vierge ?
-On regardera ça sur Internet.
D’autres se plaignent que les cartouches soient trop petits. Un qui a une bonne vue explique à une autre qu’il y a une erreur sur le cartel de l’œuvre numéro douze, l’ordre des saints est inversé.
-Je vais tout de suite le dire à Sylvain Amic, lui déclare-t-elle, il est là, je viens de le voir.
Directeur des Musées de Rouen, il doit savoir s’il faut parler de cartel ou de cartouche.
Evidemment, moi y compris, tout le monde trouve ça magnifique. Comme le résume l’une : « Même si tu crois en rien, tu vois la beauté de ce qui a été fait ». De plus, la scénographie et les éclairages sont réussis. La statue du bébé Jésus nu a son ombre deux fois portée au sol. Une femme lui photographie les fesses malgré l’interdiction.
Je fais une deuxième fois le tour, profitant d’un peu moins de monde pour m’approcher au plus près d’une chevelure ou d’un drapé, puis entre dans la salle où en annexe sont exposées les œuvres de François Rouan Un printemps à Sienne, lesquelles ne suscitent guère mon intérêt.
*
Bien longtemps que le Musée des Beaux-Arts de Rouen n’avait organisé une exposition de cette importance, englué qu’il est le plus souvent dans le localisme.
Bien dommage que cette initiative ne soit pas davantage l’objet de publicité, c’est plus l’occasion pour les Parisien(ne)s et autres lointain(e)s de venir à Rouen qu’une énième expo sur les Impressionnistes.
*
Les lumières et les caméras de télévision sont pointées ailleurs, sur l’Historial Jeanne d’Arc qui ouvre ses portes ce ouiquennede dans les locaux de l’Archevêché au bout de ma ruelle. On y verra, en groupes et en temps limité, des images créées par les technologies modernes retraçant l’histoire de celle devenue sainte bien longtemps après le bûcher. Que du virtuel donc mais on ne peut exclure une apparition bien réelle de celui qui est à l’initiative de cette nouvelle animation du Rouen Parc à Thèmes : Laurent le Fabuliste.