Au vide grenier rouennais de la Rougemare

4 octobre 2016


Une drache vers cinq heures, ce dimanche, me rend pessimiste sur le déroulement du petit vide grenier rouennais de la place de la Rougemare, rectangle caillouteux peuplé d’arbres, mais lorsque je sors, le jour pas tout à fait levé, le ciel est dégagé.
Je trouve toujours des livres à la Rougemare,  le tout est de les voir. Un concurrent coopératif me fait bénéficier de sa lampe torche le temps d’un premier achat. Deux autres suivent quand la lumière naturelle prend le relais.
Mon préféré est Guy de Maupassant et les voyages dans la nacelle du Horla, un recueil de textes et documents inédits réunis, annotés et présentés par Jean-Marc Montaigne, édité en deux mille sept par les éditions rouennaises ASL.
J’ignorais qu’à Dieppe l’écrivain avait effectué une ascension avec les aérostiers Paul Jovis et Maurice Malet dans un ballon nommé le Horla. Cet exploit allait donner lieu à une polémique, d’où de nombreux articles de presse rassemblés dans ce livre à couverture bleue illustrée. Il y est aussi question de la seconde ascension de Maupassant avec l’équipage et une dame.
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Un acheteur s’étonne de la différence du prix des dévédés chez deux déballeurs voisins.
Réponse du plus cher : « Nous n’avons pas la même politique tarifaire. »
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Un projet de rénovation menace cette place de la Rougemare. Une des options prévoit l’installation de jeux d’enfants sur une partie du rectangle. Si elle est retenue, le vide grenier devra trouver ailleurs où s’épanouir (et je plains les habitants habitués à la tranquillité du lieu qui vivront au-dessus d’une cour de recréation).
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Moka parti à la campagne, Abrutus et Aboyus temporairement ou définitivement ailleurs, le jardin de la copropriété a été pendant quelques jours sans chien aucun. J’écris au passé car une des nouvelles arrivantes, que j’avais entendue pleurer le départ du premier, vient de s’offrir un jouet vivant avec qui elle s’amuse sur la pelouse.
Espérons que c’est une bonne ramasseuse de champignons et qu’elle saura trouver toutes les merdes que laissera son jeune animal sur l’herbe parsemée de feuilles d’automne.