Au vide grenier de la Pucelle

18 juillet 2022


Inhabituel ce vide grenier de mi-juillet organisé place de la Pucelle et alentour. Quand j’arrive, ce dimanche un peu après sept heures, j’y trouve moins d’exposants qu’annoncé. D’autres vont peut-être arriver. Dans cet espoir, des voitures partent à la fourrière.
Qui vend ici ? Pas uniquement des pauvres venus d’ailleurs. Des élégantes proposent leur garde-robe. Deux jeunes femmes ont quelques livres de poche. Pour un euro, je deviens propriétaire d’un ouvrage que j’ai déjà eu : Journal d’Alice James (Editions des Femmes). Mon précédent exemplaire était en mauvais état. Est-ce pour cela que je ne l’ai pas lu et revendu ?
Une heure plus tard, je découvre d’autres livres à bas prix au marché du Clos Saint-Marc chez un marchand ayant acheté un important lot d’invendus. Celui-ci côtoie de la quincaillerie de même origine et pas plus chère.
Une partie de ces livres relève du régionalisme normand. L’autre provient de la réédition numérique de thèses à sujets pointus. Qui dans la clientèle du marché dominical rouennais sera intéressé par Marranisme et hébraïsme dans l’œuvre de Proust de Juliette Hassine qu’édita une première fois la Librairie Minard de Fleury-sur-Orne en mil neuf cent quatre-vingt-quatorze ? Un intrus attire mon attention et devient mien pour un euro : Un plaisir maudit (Enjeux de la masturbation) de Bertrand Ferrier (La Musardine).
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A chacun ses repères : « Pas le pont de la prison, celui d’après » (un qui a la tête à ça, au téléphone)