Un policier armé d’un chien muselé marchant entre ses jambes a l’œil sur les quelques voyageurs présents dans la gare de Rouen ce samedi matin dont moi-même, qui ai en poche un billet pour Oissel. Grimpé dans le train de sept heures douze, j’en descends dix minutes plus tard et marche sur six cent cinquante-trois mètres jusqu’au lieu-dit Les Landaus et sa place Francisco-Ferrer (pédagogue anarchiste fusillé par l’Etat espagnol en mil neuf cent neuf).
Là se tient un vide grenier de relative importance sur les terrains herbeux qui jouxtent le Super U. Je le parcours sous le ciel gris. Il fait frais, presque froid. Les exposants s’en plaignent. L’une se laisse aller au désespoir : « Il n’y a jamais d’été ici ». Pour ma part, c’est surtout l’absence de livres intéressants qui me désole. J’en trouve néanmoins un, la volumineuse Histoire mondiale de la bande dessinée publiée chez Pierre Horay, qu’après avoir parcourue, je revendrai.
Parmi les vendeurs, l’un me hèle, vieux camarade d’école. Il ne comprend pas comment je peux me passer de voiture. Je lui explique que ce n’est pas la première fois que je le fais. La conversation allant de fil et aiguille (comme on dit), il me rappelle qu’au lycée j’avais acheté un livre qui proposait une méthode américaine, utilisée par Kennedy, pour lire plus vite ; chose que j’avais oubliée. Je n’ai jamais lu ce livre et ignore comment je m’en suis débarrassé.
Un mignon petit train qui va d’Elbeuf à Yvetot s’arrête à Oissel à neuf heures précises. J’y grimpe et arrive à Rouen dix-sept minutes plus tard après avoir fait halte à Saint-Etienne-du-Rouvray et Sotteville-lès-Rouen.
*
-Quand on était étudiant, on allait dans les supermarchés et avec les trucs bizarres qu’on trouvait on faisait des repas découverte.
-Ah oui, c’est marrant.
(Deux femmes trentenaires qui s’ennuient)
*
-T’as changé de chapeau. Il est plus petit.
-Mais non, c’est juste que j’ai fait couper mes cheveux.
*
-Et deux cafés en plus, trois au nombre. (jargon de garçons de café)
Là se tient un vide grenier de relative importance sur les terrains herbeux qui jouxtent le Super U. Je le parcours sous le ciel gris. Il fait frais, presque froid. Les exposants s’en plaignent. L’une se laisse aller au désespoir : « Il n’y a jamais d’été ici ». Pour ma part, c’est surtout l’absence de livres intéressants qui me désole. J’en trouve néanmoins un, la volumineuse Histoire mondiale de la bande dessinée publiée chez Pierre Horay, qu’après avoir parcourue, je revendrai.
Parmi les vendeurs, l’un me hèle, vieux camarade d’école. Il ne comprend pas comment je peux me passer de voiture. Je lui explique que ce n’est pas la première fois que je le fais. La conversation allant de fil et aiguille (comme on dit), il me rappelle qu’au lycée j’avais acheté un livre qui proposait une méthode américaine, utilisée par Kennedy, pour lire plus vite ; chose que j’avais oubliée. Je n’ai jamais lu ce livre et ignore comment je m’en suis débarrassé.
Un mignon petit train qui va d’Elbeuf à Yvetot s’arrête à Oissel à neuf heures précises. J’y grimpe et arrive à Rouen dix-sept minutes plus tard après avoir fait halte à Saint-Etienne-du-Rouvray et Sotteville-lès-Rouen.
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-Quand on était étudiant, on allait dans les supermarchés et avec les trucs bizarres qu’on trouvait on faisait des repas découverte.
-Ah oui, c’est marrant.
(Deux femmes trentenaires qui s’ennuient)
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-T’as changé de chapeau. Il est plus petit.
-Mais non, c’est juste que j’ai fait couper mes cheveux.
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-Et deux cafés en plus, trois au nombre. (jargon de garçons de café)