Au rassemblement de soutien à la Ferme des Bouillons en procès

18 novembre 2014


Ce lundi, à treize heures trente, je suis encore devant le Palais de Justice de Rouen, côté entrée principale cette fois et sous un parapluie, à l’appel des occupant(e)s de la Ferme des Bouillons, zone à défendre de Mont-Saint-Aignan, qu’Auchan voulait raser pour y faire un hypermarché, pas peu surpris de trouver là une ancienne collègue que je n’aurais jamais imaginée contester quoi que soit.
-J’habite au Village maintenant, me dit-elle (ce Village étant le centre de Monsainte).
Bientôt nous sommes plusieurs dizaines dont pas mal venus avec des légumes de là-haut et des pancartes annonçant que Les Bouillons restent ferme. Tandis qu’arrive un fourgon de Police qui va se garer dans la cour intérieure, une partie des présent(e)s installent un Tivoli sur la chaussée, y ajoutent une table et y exposent légumes et documents. L’un prend la parole et explique comment, face à la détermination des occupant(e)s s’appuyant sur l’avis d’experts, l’ancienne municipalité socialiste favorable à l’hypermarché a fait marche arrière en modifiant le plan d’urbanisme pour remettre la ferme en zone naturelle, empêchant Auchan de bâtir. L’avis d’expulsion court toujours et est contesté en appel ce lundi. Les occupant(e)s et celles et ceux qui les soutiennent (mille personnes sont adhérentes) voudraient acheter la ferme à Auchan, dont ils entretiennent le patrimoine, afin d’y pratiquer l’agriculture biologique. Dans ce but, des parts à cent trois euros sont en prévente. L’intervenant conclut en indiquant que l’avocat ne souhaite pas plus d’une quinzaine de personnes dans la salle du Tribunal et que la décision du Juge sera mise en délibéré.
Je quitte donc les lieux et vais boire un café verre d’eau au Socrate où je lis le premier volume des Lettres à Sartre de Simone de Beauvoir.
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Point acheté de ces légumes colorés, rebuté par l’heure de travail livrée avec : lavage, épluchage, cuisson, etc.