Un de ma connaissance offre un verre ce samedi pour l’ouverture de son magasin de disques d’occasion (vinyles et cédés) rue Beauvoisine, pas loin d’où était la librairie Van Moé que les moins de vingt-cinq ans ne peuvent pas avoir connue. Je m’y rends dès quatorze heures. Par coïncidence, celui qui arrive juste après moi est Johan Asherton.
-Vous vous connaissez ? demande Emmanuel, le nouveau maître des lieux.
-Pas directement, dis-je, mais c’est à la sortie d’un concert de ce monsieur dans un théâtre près du Robec que j’ai fait ta connaissance.
-Ah oui, je t’avais ramené en voiture, se souvient le nouveau disquaire dont j’ai suivi l’avancement du projet au fil des mois à l’occasion de nos rencontres dans les vide greniers ou dans la rue.
-C’était il y a cinq ou six ans, précise l’artiste.
Nous furetons un peu dans le magasin que j’ai visité en avant-première un dimanche matin où je passais dans le coin. Les bacs à disques sont sobres et d’un beau gris, fabriqués par Emmanuel.
-J’adore le nom de ta boutique, lui dis-je, je n’aurais pas trouvé mieux.
-L’imprimeur d’en face l’aime beaucoup aussi, il est venu me le dire, me répond-il.
Si j’étais amateur de vinyles, je serais content de pouvoir acheter là plusieurs Gérard Manset à des prix convenables. A défaut peut-être achèterai-je un jour un cédé à cinq euros.
Mon kir bu, je laisse la place aux arrivants après avoir souhaité une bonne réussite au commerçant débutant.
*
Le concert de Johan Asherton au Théâtre de l’Echo du Robec, c’était il y a sept ans, me rappelle mon texte publié le vingt avril deux mille douze. Il était accompagné, entre autres, par Eléonore Chomant, qui a fait du chemin depuis sous le nom de Tallisker.
*
Détestant lire les rêves des autres, je ne raconte pas les miens. Sauf exception. Ainsi ce récurrent fait dans la nuit de samedi à dimanche :
C’est la rentrée scolaire. Je suis le dernier nommé dans une école maternelle situé dans un immeuble de vingt étages. Trois classes sont au rez-de-chaussée et la mienne, tout en haut sur le toit. J’y ai un tas d’élèves dont un avec des béquilles et l’ascenseur n’est pas fiable. Près de ma classe se trouve un local dans lequel une jolie jeune femme s’occupe d’alphabétisation et elle est tombée immédiatement amoureuse de moi (on voit à quel point c’est un rêve).
Le matin de la rentrée, alors que tous les élèves sont là avec leurs parents, la directrice m’en amène un dernier totalement perturbé. C’est trop, je sors de ma poche ma carte de retraité et lui déclare que oui j’avais accepté de faire une année supplémentaire mais là non impossible.
En ramassant mes affaires, j’explique aux parents comment dans l’Education Nationale le dernier arrivé hérite de la salle, et parfois des élèves, dont les autres ne veulent pas.
-Ne vous inquiétez pas, on va nommer un remplaçant pour cette classe.
*
Retrouvailles de professeur(e)s devant le lycée Camille Saint-Saëns. L’un à l’une : « On est en terrain connu. »
Je songe aux nouvelles et nouveaux dont ce sera lundi la première rentrée (pas ici, dans des lycées et des collèges mal cotés) et qui pourront dire : « On est en terre inconnue. »
-Vous vous connaissez ? demande Emmanuel, le nouveau maître des lieux.
-Pas directement, dis-je, mais c’est à la sortie d’un concert de ce monsieur dans un théâtre près du Robec que j’ai fait ta connaissance.
-Ah oui, je t’avais ramené en voiture, se souvient le nouveau disquaire dont j’ai suivi l’avancement du projet au fil des mois à l’occasion de nos rencontres dans les vide greniers ou dans la rue.
-C’était il y a cinq ou six ans, précise l’artiste.
Nous furetons un peu dans le magasin que j’ai visité en avant-première un dimanche matin où je passais dans le coin. Les bacs à disques sont sobres et d’un beau gris, fabriqués par Emmanuel.
-J’adore le nom de ta boutique, lui dis-je, je n’aurais pas trouvé mieux.
-L’imprimeur d’en face l’aime beaucoup aussi, il est venu me le dire, me répond-il.
Si j’étais amateur de vinyles, je serais content de pouvoir acheter là plusieurs Gérard Manset à des prix convenables. A défaut peut-être achèterai-je un jour un cédé à cinq euros.
Mon kir bu, je laisse la place aux arrivants après avoir souhaité une bonne réussite au commerçant débutant.
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Le concert de Johan Asherton au Théâtre de l’Echo du Robec, c’était il y a sept ans, me rappelle mon texte publié le vingt avril deux mille douze. Il était accompagné, entre autres, par Eléonore Chomant, qui a fait du chemin depuis sous le nom de Tallisker.
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Détestant lire les rêves des autres, je ne raconte pas les miens. Sauf exception. Ainsi ce récurrent fait dans la nuit de samedi à dimanche :
C’est la rentrée scolaire. Je suis le dernier nommé dans une école maternelle situé dans un immeuble de vingt étages. Trois classes sont au rez-de-chaussée et la mienne, tout en haut sur le toit. J’y ai un tas d’élèves dont un avec des béquilles et l’ascenseur n’est pas fiable. Près de ma classe se trouve un local dans lequel une jolie jeune femme s’occupe d’alphabétisation et elle est tombée immédiatement amoureuse de moi (on voit à quel point c’est un rêve).
Le matin de la rentrée, alors que tous les élèves sont là avec leurs parents, la directrice m’en amène un dernier totalement perturbé. C’est trop, je sors de ma poche ma carte de retraité et lui déclare que oui j’avais accepté de faire une année supplémentaire mais là non impossible.
En ramassant mes affaires, j’explique aux parents comment dans l’Education Nationale le dernier arrivé hérite de la salle, et parfois des élèves, dont les autres ne veulent pas.
-Ne vous inquiétez pas, on va nommer un remplaçant pour cette classe.
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Retrouvailles de professeur(e)s devant le lycée Camille Saint-Saëns. L’un à l’une : « On est en terrain connu. »
Je songe aux nouvelles et nouveaux dont ce sera lundi la première rentrée (pas ici, dans des lycées et des collèges mal cotés) et qui pourront dire : « On est en terre inconnue. »