-Ça va mon lapin ? Tu vas pas vomir ?
Si, cela lui arrive. Juste avant la station Voltaire. Je suis dans le métro qui mène à Sotteville. Pas trop près heureusement de ce moutard en poussette que sa mère exfiltre urgemment. Je descends un peu plus loin à Hôtel de Ville, traverse en diagonale le parquigne et arrive devant la Bibliothèque Municipale dans laquelle à partir de dix heures, ce vendredi est premier jour de désherbage.
J’ai une demi-heure d’avance mais ai été précédé par deux dames du pays dont l’une est porteuse du cabas officiel en toile de jute.
Bientôt nous sommes nombreux à patienter. Un seul de mes concurrents habituels est là. A l’heure dite, la porte latérale s’ouvre. Je sais où trouver les thèmes qui m’intéressent. Les bons livres sont en nombre. Je ne comprends pas pourquoi on s’en débarrasse mais j’en profite et en laisse tomber régulièrement dans mes deux sacs en plastique. J’ai banni le sac à dos en raison du manque de place. D’autres n’ont pas eu cette précaution. Cet accessoire devrait être interdit en cette occasion comme il l’est à Venise sur le vaporetto. Au milieu de la foule se force un chemin un vieux en chaise roulante poussé par sa femme. L’un et l’autre sont de mauvaise humeur. Ce n’est pas le cas du personnel, souriant, serviable et décontracté.
Je suis particulièrement content quand je trouve La Traversée du livre, les Mémoires de Jean-Jacques Pauvert publiés chez Viviane Hamy, et Je veux témoigner jusqu’au bout, le second volume du Journal de Victor Klemperer (Editions du Seuil), un coup de chance : c’est ici que j’ai acheté le premier volume l’an dernier. Pourquoi ces deux tomes n’ont-ils pas été désherbés ensemble, c’est mystérieux.
A dix heures et demi, j’en ai terminé. C’est une affaire rondement menée (comme on dit). Quinze livres à deux euros pièce, ça fait beaucoup de kilos, je n’aurais pas pu porter plus. Dans le métro qui me ramène à Rouen, j’ai une pensée reconnaissante pour Sophie sans laquelle je n’aurais pas été informé de l’évènement.
A onze heures cinq, je suis chez moi. Ce qui me laisse largement le temps d’aller au restaurant Sushi Tokyo de la rue Verte reprendre des forces.
*
L’après-midi, je lis Partages d’André Marcowicz en terrasse au Sacre près d’un grand trou dû à des travaux sur les conduites de gaz. Alentour, le leitmotiv de cette première journée d’automne est : « Ah, s’il avait fait ce temps-là pendant nos vacances ! ».
Si, cela lui arrive. Juste avant la station Voltaire. Je suis dans le métro qui mène à Sotteville. Pas trop près heureusement de ce moutard en poussette que sa mère exfiltre urgemment. Je descends un peu plus loin à Hôtel de Ville, traverse en diagonale le parquigne et arrive devant la Bibliothèque Municipale dans laquelle à partir de dix heures, ce vendredi est premier jour de désherbage.
J’ai une demi-heure d’avance mais ai été précédé par deux dames du pays dont l’une est porteuse du cabas officiel en toile de jute.
Bientôt nous sommes nombreux à patienter. Un seul de mes concurrents habituels est là. A l’heure dite, la porte latérale s’ouvre. Je sais où trouver les thèmes qui m’intéressent. Les bons livres sont en nombre. Je ne comprends pas pourquoi on s’en débarrasse mais j’en profite et en laisse tomber régulièrement dans mes deux sacs en plastique. J’ai banni le sac à dos en raison du manque de place. D’autres n’ont pas eu cette précaution. Cet accessoire devrait être interdit en cette occasion comme il l’est à Venise sur le vaporetto. Au milieu de la foule se force un chemin un vieux en chaise roulante poussé par sa femme. L’un et l’autre sont de mauvaise humeur. Ce n’est pas le cas du personnel, souriant, serviable et décontracté.
Je suis particulièrement content quand je trouve La Traversée du livre, les Mémoires de Jean-Jacques Pauvert publiés chez Viviane Hamy, et Je veux témoigner jusqu’au bout, le second volume du Journal de Victor Klemperer (Editions du Seuil), un coup de chance : c’est ici que j’ai acheté le premier volume l’an dernier. Pourquoi ces deux tomes n’ont-ils pas été désherbés ensemble, c’est mystérieux.
A dix heures et demi, j’en ai terminé. C’est une affaire rondement menée (comme on dit). Quinze livres à deux euros pièce, ça fait beaucoup de kilos, je n’aurais pas pu porter plus. Dans le métro qui me ramène à Rouen, j’ai une pensée reconnaissante pour Sophie sans laquelle je n’aurais pas été informé de l’évènement.
A onze heures cinq, je suis chez moi. Ce qui me laisse largement le temps d’aller au restaurant Sushi Tokyo de la rue Verte reprendre des forces.
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L’après-midi, je lis Partages d’André Marcowicz en terrasse au Sacre près d’un grand trou dû à des travaux sur les conduites de gaz. Alentour, le leitmotiv de cette première journée d’automne est : « Ah, s’il avait fait ce temps-là pendant nos vacances ! ».