Le ciel est toujours aussi bleu quand j’entre dans le Vieux Nice ce jeudi tôt. J’ai un plan, dit détaillé, de ce triangle qui jouxte l’endroit où je gîte et dont la base est le quai des Etats-Unis mais les ruelles sont si nombreuses que beaucoup n’y figurent point.
C’est donc au pifomètre que je tourne à gauche ou à droite, me laissant porter par ce que je vois et photographie : façades ocres orange ou jaunes, églises en veux-tu en voilà. Puis je me lance à l’assaut de la colline du Château (lequel n’existe plus) et arrive au cimetière où je fais une découverte près de l’entrée : la tombe de Gaston Leroux que je ne savais pas d’ici.
Ressorti et encouragé par les jolies jambes de jeunes étrangères qui me précédent, je reprends la montée et roule ma bille jusqu’à la tour Bellanda d’où l’on a vue sur la ville et la mer. Berlioz y a vécu, m’apprend une plaque. Redescendu jusqu’à la mer, je la longe un peu puis entre à nouveau dans le dédale où je fais une nouvelle découverte : une statue en pied de Jacques Chirac pas très loin de la Mairie d’Estrosi.
Enfin je trouve la Cathédrale Sainte-Réparate dont l’intérieur est d’un baroque on ne peut plus kitsch. Elle se situe place Rossetti, la plus belle de la vieille ville selon Le Routard. Je photographie chaque côté de ce quadrilatère puis m’installe en son centre à la terrasse du Kalice pour un café lecture à un euro quatre-vingt-dix.
Je choisis de déjeuner à côté, au restaurant La Claire Fontaine, installé à une table presque les pieds dans l’eau de celle-ci. Je réfléchis à quoi choisir quand retentit le claquant coup de canon de midi tiré du parc du Château. Il est suivi du carillonnage de la Cathédrale, laquelle ferme ses portes pendant la pause méridienne. Se succèdent sur ma table une pissaladière et tourte aux courgettes, des supions à la niçoise et une tourte aux blettes, le tout bon et copieux, pour dix-sept euros quatre-vingt-dix.
La Promenade du Paillon n’est pas loin. Les lycéen(ne)s s’y ébaudissent avant la reprise des cours. J’y poursuis ma relecture du troisième tome du Journal des Goncourt. Edmond est moins dépressif vers la fin des années quatre-vingt. Il redevient méchant. Cela me réjouit.
*
Place Rossetti, sur le mur du Kalice, une plaque : « Antonia la marchande de journaux, Jallez le normalien, héros de La Douceur de la Vie, commencèrent leurs amours sur cette place dans l’œuvre de Jules Romain ».
Cela se passe dans le tome dix-huit des Hommes de bonne volonté.
Que plus personne ne lit.
*
Je ne sais qui a osé écrire Romains sans sa finale.
C’est donc au pifomètre que je tourne à gauche ou à droite, me laissant porter par ce que je vois et photographie : façades ocres orange ou jaunes, églises en veux-tu en voilà. Puis je me lance à l’assaut de la colline du Château (lequel n’existe plus) et arrive au cimetière où je fais une découverte près de l’entrée : la tombe de Gaston Leroux que je ne savais pas d’ici.
Ressorti et encouragé par les jolies jambes de jeunes étrangères qui me précédent, je reprends la montée et roule ma bille jusqu’à la tour Bellanda d’où l’on a vue sur la ville et la mer. Berlioz y a vécu, m’apprend une plaque. Redescendu jusqu’à la mer, je la longe un peu puis entre à nouveau dans le dédale où je fais une nouvelle découverte : une statue en pied de Jacques Chirac pas très loin de la Mairie d’Estrosi.
Enfin je trouve la Cathédrale Sainte-Réparate dont l’intérieur est d’un baroque on ne peut plus kitsch. Elle se situe place Rossetti, la plus belle de la vieille ville selon Le Routard. Je photographie chaque côté de ce quadrilatère puis m’installe en son centre à la terrasse du Kalice pour un café lecture à un euro quatre-vingt-dix.
Je choisis de déjeuner à côté, au restaurant La Claire Fontaine, installé à une table presque les pieds dans l’eau de celle-ci. Je réfléchis à quoi choisir quand retentit le claquant coup de canon de midi tiré du parc du Château. Il est suivi du carillonnage de la Cathédrale, laquelle ferme ses portes pendant la pause méridienne. Se succèdent sur ma table une pissaladière et tourte aux courgettes, des supions à la niçoise et une tourte aux blettes, le tout bon et copieux, pour dix-sept euros quatre-vingt-dix.
La Promenade du Paillon n’est pas loin. Les lycéen(ne)s s’y ébaudissent avant la reprise des cours. J’y poursuis ma relecture du troisième tome du Journal des Goncourt. Edmond est moins dépressif vers la fin des années quatre-vingt. Il redevient méchant. Cela me réjouit.
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Place Rossetti, sur le mur du Kalice, une plaque : « Antonia la marchande de journaux, Jallez le normalien, héros de La Douceur de la Vie, commencèrent leurs amours sur cette place dans l’œuvre de Jules Romain ».
Cela se passe dans le tome dix-huit des Hommes de bonne volonté.
Que plus personne ne lit.
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Je ne sais qui a osé écrire Romains sans sa finale.